( 763 ) autant de calories qu’il s’en trouve avec elles dans le rayon qui les répand sur les corps exposés à leurs effets. Ce résultat m’a toujours semblé inadmissible, et il m’a conduit à entreprendre, à mon tour, une série de recherches, dont le Mémoire que j ai 1 honneur de soumettre au jugement de l’Académie offre les résultats et les conclusions. » Avant de commencer, je me suis demandé si l’on doit, pour apprécier la mesure exacte des effets produits, tenir compte de la nature de la manifestation thermique. Je ne 1 ai pas pense, et j’ai opéré en partant de cette idée que, si l’on fait agir la lumière sur un combustible placé dans un milieu où il peut trouver l’oxygène nécessaire pour assurer sa combustion, il devient possible d obtenir des résultats précis, conduisant à des conclusions ' exactes. . / » Pour arriver à mon but, j’ai soumis à l’action de la lumière une liqueur contenant des équivalents égaux de perchlôrure de fer et d’acide oxalique, et j ai reconnu qu en effet la reaction qui s’accomplit, au sein du réactif ainsi constitué, marche avec une grande régularité lorsque la dissolution est faite en proportions convenables, ce qui donne lieu à un dégagement d’acide carbonique toujours proportionnel à la somme d’énergie dépensée, et que cette énergie se mesure elle-même alors, poürchaque centimètre cube de gaz produit, par la libération de ocal,ooi356. » Des expenences faites pendant quatre années consécutives, avec ce reactif très-sensible, m ont mis a meme de constater les faits suivants : » La liqueur photométrique soumise à faction du spectre sòlaire est impressionnée surtout par les rayons compris entre les raies F et G, c’est-a-dire par les rayons bleus, qui exercent sur elle une action beaucoup plus énergique que celle qui est produite pendant le même temps par les rayons violets, même par celui qui est le plus rapproché de la raie G. » Lorsque l’appareil dans lequel s’accomplit la réaction est placé dans une situation horizontale, au niveau de la mer, èt que l’on opère sous un ciel d une serenile parfaite, ! intensité de la force chimique se traduit, pour chaque minute d’exposition à la îumière, et pour chaque centimètre carré de la surface impressionnée par la production d’un volume d acide carbonique que !’expérience permet d’exprimer par le nombre que l’on obtient en multipliant par la hauteur vraie du Soleil, au moment choisi, le volume constant occ, 00092300, accru d'autant de fois occ, 00000729 que l’on mesure de degrés moins 1 dans la hauteur de l’astre. » Tels sont donc les termes de là loi qui préside au développement de la force chimique de la lumière sur notre globe, au niveau de la mer. ils per-