( 75* ) » Je n’ai pas cru devoir pousser plus loin l’étude des réactifs sur le propide inercurique, les résultats qui précèdent établissant, je pense, surabondamment les analogies que ce composé présente avec le méthide et l’éthide mercuriques. » Zinc propyle ou propide zincique. — Dans la Note dont j’ai donné communication dans la séance du 20 janvier 1873, j’ai dit que, lorsqu’on fait agir le zinc découpé sous la forme de minces lanières sur le propide inercurique à la température de 120 à i3o degrés, le mercure était déplacé rapidement et que du zinc propyle prenait naissance. » Pour extraire cette substance, on introduit le contenu des tubes, qui doivent avoir été chauffés pendant dix à douze heures, dans une petite cornue à laquelle on adapte un récipient qu’on a soin de remplir préalablement d’acide carbonique desséché. La tubulure du récipient doit en outre être munie d’un tube recourbé, dont l’extrémité plonge de deux à trois millimètres environ dans un bain de mercure. Le liquide étant chauffé ne laisse passer quelques gouttes que lorsque le thermomètre dont le réservoir y est plongé marque i5o degrés. La température s’élève bientôt à !57 degrés, et se maintient entre 1S7 et 162 degrés, jusqu’à ce que la presque totalité du liquide ait passé à la distillation. Une nouvelle rectification donne un produit bouillant jusqu’à la dernière goutte entre 158 et 160 degrés. » Ainsi préparé le zinc propyle se présente sous la forme d’un liquide incolore répandant des fumées blanches et s’enflammant au contact de l’air avec production d’oxyde de zinc. » Il prend également feu dans le chlore en donnant un dépôt de charbon; il se forme, en même temps, de l’acide chlorhydrique et du chlorure de zinc. » L’eau le décompose avec violence ainsi que les acides dilués; dans le premier cas il se forme de l’oxyde hydraté, dans le second un sel de zinc ; il se dégage en outre de Thydrure de propyle. » Les trichlorures de phosphore et d’arsenic agissent vivement sur le zinc propyle, alors même qu’on emploie ces substances délayées dans l’éther anhydre. Il se forme dans ces circonstances de la et de la tripropylarsine, qu’on sépare en faisant agir la potasse sur le résidu que laisse levaporation de l’éther. Je n’ai obtenu ces substances qu’en quantités trop faibles pour décrire ici leurs propriétés, mais la manière dont elles se comportent avec l’iodure de méthyle et les produits cristallisés auxquels elles donnent naissance lorsqu’on fait agir sur elles la fleur de soufre ne peuvent laisser aucun doute sur leur nature. 96..