('■?45.) retient un peu d’hydrogène sulfuré dissous) assez d’eau pour dépasser cette limite de composition, et le précipité orangé de sulfure d’antimoine apparaît aussitôt. C’est une jolie expérience de cours. A la limite même, le sulfure naturel, mis en présence de la liqueur acide, se recouvre au bout de quelques heures d’une couche floconneuse de sulfure d’antimoine, dissous puis reprécipité, par suite d’un commencement d’attaque réalisé par places et renversé presque aussitôt, en raison d’un léger changement dans les conditions. Cette limite, Il Cl -t- 6H202, qui répond à peu près à l’hydrate stable défini par les tensions, est modifiée dans le même sens par une élévation de température. » En d’autres termes, c’est l’hydracide anhydre qui attaque le sulfure d’antimoine, à l’exclusion des hydrates stables d’hydracide; en présence de ceux-ci, au contraire, le sulfure d’antimoine se régénère. » L action de l’hydracide concentré sur le sulfure naturel est accompagnée par un refroidissement notable, d’après mes observations; mais ce phénomène est du à la production d’un corps gazeux, l’hydrogène sulfuré. En effet, la quantité de chaleur absorbée est inférieure à la chaleur de dissolution de ce dernier gaz : le phénomène rapporté aux corps dissous, c’est-à-dire aux conditions mêmes dans lesquelles a lieu l’attaque du sulfure d’antimoine par l’acide chlorhydrique concentré, est donc en réalité exothermique. S’il change de signe thermique apparent, c’est en raison de la vaporisation de l’hydrogène sulfuré, c’est-à-dire d’un effet physique, endothermique et consécutif. Mais j’ai trouvé au contraire que la chaleur dégagée pendant l’attaque du sulfure d’antimoine par l’acide concentré, avec formation d’hydrogène sulfuré dissous, est moindre que la chaleur produite dans la formation des hydrates stables d’hydracide au moyen de l’eau et de l’hydracide anhydre. Il résulte de là que le moment où la réaction cesse et même se renverse est celui où il n’existe plus d’acide anhydre dans les liqueurs. Il en résulte encore que les actions inverses sont toutes deux exothermiques, parce qu’elles s’exercent entre des composés différents. » 6. La même interprétation s’applique a réductrices exercées par l’acide iodhydrique. L’acide en solution saturée, d’après mes expé- riences sur une méthode universelle pour réduire et saturer d’hydrogène les composés organiques, produit des réactions bien plus intenses que l’acide étendu et qui sont corrélatives avec les chaleurs dégagées (i). Nous (!) Annales de Chimie et de Physique, 4e série, t. XX, p. 463.