( 744 ) solution saturée à froid de chlorure de potassium. Cette limite répond à peu près à HCl -+- 7,5H2 O2. Elle varie d’ailleurs avec la température, comme la solubilité elle-même. Un acide plus étendu cesse complètement de précipiter, quelle qu’en soit la proportion relative. » En d’autres termes, les choses se passent comme si un, acide plus concentré enlevait a la dissolution du sel l’eau nécessaire pour se constituer à I état d’hydrate stable. Le sel ne trouvant plus l’eau nécessaire à sa dissolution, et étant d’ailleurs insoluble dans l’hydrate chlorhydrique qui prend naissance, comme l’expérience directe le prouve, est obligé de se précipiter dans la proportion correspondant à l’eau enlevée. » Avec le chlorure de sodium, la limite répond à HCl + 6IP02 environ. Avec le chlorhydrate d’ammoniaque on trouve II Cl -f- 5 H2 O2; limite un peu plus basse, à cause de la solubilité très-sensible du sel ammoniac dans les solutions chlorhydriques concentrées. Cette même circonstance intervient lorsqu’on précipite l’iodure de potassium par l’acide iodhydrique, sans changer pourtant le sens général du phénomène. » Avec le chlorure de baryum au contraire, la limite répond à IICl -t- 9IPO2. Elle est un peu plus reculée qu’avec les sels alcalins; peut-être parce qu’elle répondrait de préférence à un équilibre entre un hydrate chlorhydrique plus hydraté et l’hydrate connu du chlorure de baryum. » En résumé, les expériences de précipitation concourent, avec les expériences de tension et celles de calorimétrie, pour établir l’existence d’une certaine quantité d’hydracide anhydre dans les solutions concentrées, et elles fournissent une méthode nouvelle, d’une discussion délicate à la vérité, pour rechercher l’état véritable d’hydratation des corps dissous » 5. Si j’ai attaché tant d’importance à l’étude de la constitution des hy-dracides dissous, c’est qu’elle me paraît jouer un grand rôle dans les réactions chimiques, et spécialement dans celles qui changent de signe avec la concentration des liqueurs. ^ » Telles sont la préparation de l'hydrogène sulfuré ait moyen du sulfure d antimoine et de l acide chlorhydrique, et la précipitation inverse du sulfure d’antimoine dans une solution chlorhydrique de chlorure d’antimoine. J ai cherché la limite de composition de l’acide qui répond au renversement des réactions :c’est HCl-t-6H202, à la température ordinaire. Un acide un peu plus concentré attaque le sulfure d’antimoine naturel avec dégagement d’hydrogène sulfuré; mais il suffit d’ajouter à la liqueur (qui