; ( 7.4°■ ) peu de temps à près de vingt fois le diamètre de la Terre. On comprendrait moins encore que ces jets se dépouillassent en chemin de leurs parties les plus denses, c’est-à-dire de celles dont le mouvement de projection devrait se conserver le mieux dans le milieu coronal, car la densité de ce dernier est comparable à celle de l’hydrogène excessivement raréfie que l’on voit y planer par moments. » L’intervention de cette force répulsive, dont l’existence a été mise hors de doute par les travaux de Bessel, et dont je pense avoir fait connaître par les miens la véritable nature, sinon la véritable origine, n’est pas imaginée pour les besoins de la cause actuelle : je l’ai signalée, dans cet ordre même de phénomènes, bien longtemps avant de m’être arrêté à l’idée des cyclones. On sait que cette force qui se manifeste par des effets gigantesques partout où il se trouve, autour du Soleil, près ou loin, de la matière réduite à une extrême ténuité, est sans effet sensible sur les matières denses, tandis que, sur la matière raréfiée, elle peut non-seulement contrebalancer, mais dépasser momentanément, et de beaucoup, les effets de l’attraction solaire. En résumé, l’hydrogène chaud et mêlé de vapeurs métalliques très-denses s’élève au-dessus de la chromosphère avec une vitesse de projection uniquement due à la profondeur du trajet souterrain qu’il a exécuté; mais, en se dilatant au-dessus de la chromosphère, il est saisi par la force répulsive, abandonne à la seule gravité les matériaux bien plus denses qu’il a entraînés, et s’élève rapidement jusqu’à ce que le froid de l’espace l’ait condensé et rendu à son tour moins sensible à l’action de cette force. Alors il retombe avec lenteur sous l’influence de la gravité qui reprend peu à peu sa prépondérance. On peut même, en suivant cette action jusque dans les détails, chercher, non sans succès, à s’expliquer les formes si capricieuses que présentent ces jets, et en particulier la forme en /, c’est-à-dire leurs inflexions si peu compréhensibles si l’on s’en tient à la seule pesanteur. » 8) Mais, dit M. Vicaire, à ma grande surprise, ce qui est peut-être le plus nettement contraire à la théorie de M. Faye, ce sont les phénomènes de segmentation! — C’est là au contraire, dirai-je à mon tour, une des preuves les plus frappantes en faveur de cette théorie et, en outre, le fait le plus incompatible avec toutes les autres. M. Vicaire s’en apercevra bien s’il tente jamais de l’expliquer par la sienne. Son unique argumen t a déjà été présenté par le P. Secchi et j’y ai déjà répondu (Comptes rendus, p. 3g5). Il me suffira donc de rappeler ici que le mince filet qui apparaît entre deux cyclones, dans le cours de la segmentation d’un cyclone primitif, ne s’y maintient pas toujours, et que s’il réussit souvent à se maintenir et à se