( 736 ) renouvelé de leurs matériaux, matériaux complexes de la première, hydrogène refroidi de la seconde. Ce mélange pénètre en se condensant dans le cyclone : à - rayon terrestre (profondeur moyenne du bord inférieur de la pénombre) on peut juger du degré d’absorption. J’ignore jusqu’où va la profondeur totale, mais j’ai vu là, avec tous les spectroscopistes, des éléments d’absorption bien suffisants pour rendre compte de l’obscurité relative des noyaux^ sans recourir à l’hypothèse de matériaux autres que ceux dont nous constatons la présence autour du Soleil. Cet appel, cet afflux, cette condensation progressive dans le sens d’une longue colonne verticale de plus d’un rayon et même de plus d’un diamètre terrestre (i), me paraît donc incomparablement plus efficace pour l’extinction que l’état normal des mêmes matériaux, état où la couche la plus absorbante est disséminée sur une grande surface, et en contact continuel avec une photosphère incandescente. » Tel est l’état réel de la question. Pour M. Vicaire, au contraire, elle se réduirait à comparer la profondeur des taches avec l’épaisseur de la chromosphère prise sur les bords, et à supposer que l’extinction dépend uniquement de ces éléments linéaires. )> 3) La troisième critique est plus délicate : il s’agit des interstices obscurs qui séparent les granulations lumineuses de la photosphère. M. Vicaire a bien raison de dire que le même argument qui s’applique au noir des taches s’applique à ces intervalles obscurs entre des amas brillants dont il ne faudrait pas s’exagérer la petitesse (trois ou quatre de ces grains de riz suffiraient à couvrir la surface entière de la France) ; mais aussi la même explication qui rend compte si simplement de l’obscurité des taches rend compte aussi de l’obscurité de ces interstices ou de ces pores. L’activité tourbillonnaire qui est, à mon avis, le phénomène le plus général de là photosphère, après celui qui en constitue la formation et en règle l’entretien, n’est représentée par les taches qu a titre exceptionnel, à titre de manifestation plus aisément visible que les autres. Partout à la surface existent des tourbillons moins visibles sous forme de pores, sortes de petits points noirs très-grands en réalité, qui parfois deviennent plus aisément visibles pour nous et prennent alors le nom de taches. Lorsque les amas lumineux se forment par voie de condensation sur la photosphère, dans la couche la plus froide, il y a appel presque subit et en tous sens du milieu gazeux ambiant et du milieu gazeux supérieur, et production de mouvements tourbillonnaires qui font pénétrer jusqu’à une certaine profondeur les (i) J’en juge par la profondeur de la pénombre que j’ai mesurée, et par l'étroitesse du noyau de Dawes, situé évidemment bien au-dessous du noyau ordinaire.