( ־8*7 ) ANATOMIE COMPARÉE. — Note sur l'anatomie de la Comatule (Gotnatula rosacea, deBlainville)', Note de M. Edm. Fermer, présentée par M. de Lacaze-Duthiers. . « Les renseignements que la Science possède sur l’organisation des Co-matùles sont peu nombreux et contradictoires. Leur squelette calcaire seul est bien connu, grâce aux travaux récents du Dr Carpenter; quant à leur embryogénie, elle laisse peu à désirer après le Mémoire publié sur ce sujet par M. Wyville Thomson.'. » L’été dernier, au laboratoire de Zoologie expérimentale de M. de Lacaze-Duthiers, mon excellent maître, laboratoire situé sur les bords de la mer, à Roscoff (Finistère), j’ai cherché à élucider les points obscurs qui subsistent encore dans l’anatomie de ces animaux, qui sont les derniers restes de cette faune si riche de Crinoïdes que nous montrent les couches géologiques. Nos Comatules sont pourvues de dix bras, groupés par paires, et rayonnant autour d’un disque sur lequel est situé un sac viscéral, contenant l’appareil digestif. Les bras sont garnis, de chaque côté, d’une rangée de pinnules alternes; chaque article calcaire des bras porte sur l’un de ses côtés une pinnule. Ces pinnules semblent être comme une répétition en petit du bras lui-même, mais ne portent pas de pinnules secondaires. Sur le disque, on voit deux orifices : l’un, central, est la bouche, l’autre, latéral, correspondant à l’intervalle de deux paires de bras, est situé à l’extrémité d’une sorte de cheminée charnue, terminée par huit lobes : c’estl’anus. Autour de la bouche, on voit régner un anneau vasculaire qui émet en face de chacune des cinq paires de bras une branche vasculaire se bifurquant à la base de chaque paire et fournissant à chaque bras un canal dit canal radial ou canal tentaculaire. L’anneau vasculaire, dans l’intervalle des cinq canaux radiaux primitifs, donne naissance, sur son bord interne, à dix ou huit tentacules digitiformes contigus, plus grands au milieu de l’intervalle, plus petits au voisinage des canaux qu’il sépare. Dans leur parcours sur le disque, ces canaux donnent eux-mêmes naissance à de petits tentacules digitiformes, simples et alternes. Les cinq canaux radiaux du disque découpent sur celui-ci cinq secteurs. Si l’on observe les téguments sur chacun de ces secteurs, on les voit criblés d’une vingtaine d’orifices parfaitement circulaires, irrégulièrement disposés, ayant environ cinq millièmes de millimètre de diamètre et bordés par un anneau épithélial dont les cellules ont un millième de millimètre de diamètre. Ces orifices conduisent dans de petits culs-de-sac ovoïdes, tapissés par le même épithélium ;