( 7r7 ) de leurs extrémités avec les synoviales correspondantes, ne pourraient pas être abordés sans dangers; mais les os de la jambe et de l’avanf-bras, c’est-à-dire ceux pour lesquels ces opérations me paraissent le plus souvent indiquées, fournissent un terrain favorable au point de vue opéra-toire. » Dans quels cas, en effet, aurons-nous à intervenir ainsi? Je ne puis, dans cette Note succincte, passer en revue tous les cas où il pourrait être nécessaire de modifier l’accroissement des os. Je me bornerai à citer deux; exemples, pour faire comprendre !,indication à remplir et le but qu’on doit se proposer. C est surtout dans les cas de développement inégal des os parallèles, à l’avant-bras et à la jambe, qu’il sera utile de modifier l’accroissement de ces os, pour remédier aux déformations de la main et du pied qui résultent de cette inégalité d’accroissement. » Si le radius, par exemple, est ralenti ou arrêté dans son accroissement par une ostéite épiphysaire avec altération de son cartilage de conjugaison inférieur, le cubitus, continuant à s’accroître selon les lois de son développement normal, dépassera le radius en bas. Il déjettera alors la main sur le bord radial du membre, et il en résultera une déviation très-choquante au point de vue de la forme, et très-gênante au point de vue fonctionnel. Si alors on arrête l’accroissement du cubitus, par la destruction de son cartilage de conjugaison inférieur, on fait cesser la déviation de la main, qui reprend peu à peu sa position normale à mesure que le radius s’accroît. » Supposons, d’autre part, une ostéite de la partie moyenne de la dia-physe du radius, avec hypertrophie considérable de cet os. Le cubitus resté sain et n’ayant pas été influencé par l’inflammation de voisinage ne peut suivre le radius dans son allongement, et, tout en croissant régulièrement, se trouve bientôt notablement plus court. Il en résulte une déviation de la main, qui s’incline de plus en plus vers le bord cubital de l’avant-bras. Pour remédier à cette déviation de la main, il y a un moyen efficace, c’est d’activer l’accroissement du cubitus. Or la position superficielle deladiaphyse de cet os permettra d’agir sur son périoste, soit par des irritations sous-cutanées, soit par des cautérisations, de manière à entretenir à son niveau une irritation dont le résultat sera une hypertrophie de l’os en longueur. » On aura donc, pour rétablir l’harmonie entre deux os parallèles, tantôt à activer l’accroissement de l’os en retard, tantôt à ralentir ou à arrêter l’accroissement de l’os en excès. » C. R., 1873, 1« Semestre. (T. LXXVI, № il.) 92