( 7°7 ) chimie analytique. — De laSpectrométrie;spectronatromètre; Note ¡ de MM. P. Champion, H.Pellet etM. Grenier, présentée par M. Balard. « M. Janssen, dans le cours de ses importants travaux sur la spectro-scopie (i), pensa qu’on pourrait fonder une méthode de dosage de la soude par la dilution de la raie fournie par le sodium, et déjà, en 1870, il voulut bien faire avec nous quelques essais dans le laboratoire de M. Payen. Nous avons, depuis cette époque, varié ces essais, aidés de ses conseils bienveillants, et nous sommes parvenus à coordonner la méthode et à construire l'instrument dont nous donnons la description (2). » L’appareil se compose de deux parties distinctes : » i° Soient A un spectroscope, dont la fente verticale C est de dimension variable, D une lame de verre bleu prismatique, compensateur qui sert à désensibiliser l’intensité de la flamme sodique71 et dont le mouvement est commandé par un pignon. Ce prisme porte une échelle mobile. » Témoin. — En H se trouve un tube de cuivre portant une fente, dont on peut régler à volonté l’écartement et la position en regard du bec témoin K. Les rayons qui émanent du témoin, rencontrant une glace placée à 45 degrés dans le spectroscope, s’y réfléchissent pour traverser ensuite le prisme, comme le feraient des rayons directs et vont éclairer d’une lumière jaune constante la moitié droite du champ de l’instrument, la moitié gauche devant être éclairée par la lumière provenant du corps qu’on essaye. Cette lumière est plus ou moins désensibilisée pour amener les deux moitiés du disque à une égale intensité, comme cela a lieu dans le polarimètre de M. Cornu, qui nous a aidés aussi de ses conseils. Le témoin consiste en un bec de forme circulaire muni d’un petit régulateur rhéométrique a gaz Gi-roud, dans la flamme duquel nous avons disposé un petit cône creux en platine destiné à recevoir du carbonate de soude fondu. Le témoin est entouré d’une enveloppe métallique munie d’une fente mobile, afin d’éviter l’impression produite sur l’œil par l’éclat de la flamme sodique. On a placé devant la fente du tube H un prisme mobile en verre, de couleur semblable (1) Comptes rendus¡ séance du 7 novembre 1870. (2) Cette méthode et cet instrument pourraient, avec quelques légères modifications, s’appliquer au dosage d’autres métaux qui, dans la flamme d’un bec Bunsen, fournissent une intensité de lumière suffisante, tels que le lithium, le thallium, etc., et peut-être même, ainsi que le pense M. Berthelot, aux substances telles que l’alizarine, etc., qui fournissent des raies d’absorption d’une certaine intensité.