( 7°4 ) » J’ai montré en outre que cette explication, quelle que soit la nature de ces gaz, est contredite par quelques-uns des faits les plus saillants que présentent les taches : tels sont notamment la netteté caractéristique des contours du noyau et de la pénombre, et ce fait que la pénombre présente généralement son maximum de clarté dans le voisinage du noyau. On s’en convaincra aisément en jetant un coup d’œil sur la figure donnée en dernierlieu par M. Faye (!) ; on verra notamment qu’on ne peut y placer le bord du noyau et celui de la tache que d’une manière tout à fait arbitraire.־';,^ ־ » Sans examiner si, ramenant sous une autre forme les courants descendants de MM. Stewart et Locltyer, la théorie de M. Faye ne présente pas la plupart des difficultés que M. Faye lui-même a opposées aux savants anglais, je passe aux difficultés spéciales que présentent les tourbillons. \־;!.'. . » Tout d’abord, les formes que présentent la plupart des taches, avec leurs contours déchiquetés, leurs angles aigus, ne répugnent-elles pas à l’idée d’une pareille cause, surtout en l’absence de tout noyau solide dont les aspérités puissent dévier les filets gazeux ? En second lieu, la cause assignée à ces tourbillons est-elle suffisante? « M. Faye trouve que « sur le Soleil, aux deux bords opposés d’une » simple tache de i degré de largeur, par 35 y degrés de latitude, par » exemple, la différence des vitesses linéaires n’est pas moindre que » 24 minutes par seconde, » tandis que, sur la Terre, cette différence ״’atteindrait pas 5 minutes ; mais si nous poussons plus loin la comparaison, nous trouvons que les vitesses angulaires autour des centres des deux tourbillons sont telles que, sur le Soleil, un point de la circonférence emploierait 3(> -J- jours à la parcourir, et, sur la Terre, F, 72׳ seulement. L’accélération centrifuge —j qui doit donner la mesure de la puissance d’aspira- tion, est ora,000024 sur le Soleil, et om,000099 sur la Terre. Ces deux nombres sont très-petits l’un et l’autre, mais le second est quadruple du premier. » Cependant cette comparaison est beaucoup trop favorable au tourbillon solaire; car, suivant la remarque de M. Faye, dans sa deuxième Note (2), c’est seulement le second terme de la vitesse, le terme en sin1 2 X, (1) Comptes rendus, t. LXXVI, p. 3gi. (2) Comptes rendus, t. LXXV, p. 1794׳