( 662 ) ture dans les Vosges, au niveau des dernières moraines frontales, entre 4oo et 45o mètres d’altitude ; à 1200 mètres d’élévation, les flancs du Hohneck, un des principaux sommets des Vosges, présentent encore, pendant les années humides, de petits glaciers temporaires, ou des amas de névé persistant d’un hiver à l’autre. D’un autre côté, l’humidité du climat manifeste parfaitement son influence sur le développement des grandes glaces à la Nouvelle-Zélande, puisque sur le versant occidentah des montagnes de cette contrée nous voyons les glaciers descendre jusqu’à 200 mètres au-dessus de la mer, au milieu d’une riche végétation de fougères arborescentes, alors que, sur le versant opposé, dans un air plus sec, les glaciers les plus puissants s’arrêtent déjà entre 800 et 1000 mètres d’élévation. » ZOOLOGIE. —Sur une Vandoise nouvelle déterminée dans les eaux du Rouer g ue (Squalius oxyrrhis, La Bl.) ; Note de M. H. de La Blanciière, présentée par M. de Quatrefages. « Au mois de décembre 18.72, j’ai eu l’honneur d’appeler !’attention de l’Académie sur deux espèces de poissons que j’ai déterminées dans les'eaux du Rouergue, et dont j’ai décrit l’une, le Choridrostomé de Cérès (CAion-drostoma Ceresi, La Bl.). J’ai l’honneur de lui soumettre aujourd’hui la dé-; terminatiori de la Vandoise Nas-pountchut (Squalius*oxyrrhis, La Bl.), ainsi appelée dans le patois du pays à cause de son nez pointu. . » Ce poisson porte aussi le nom de Sietze, qui, avec là prononciation de ces contrées, équivaut au mot siège ou sié, employé dans tout le Midi pour désigner indifféremment la plupart dès poissons blancs, tant du genre des Vandoises que de celui des Chondrostomes. Il existe donc là une confusion d’espèces sous un même nom populaire, confusion qu’il importe au plus haut degré de faire cesser ; car la spécification des deux genres Squalius et Chondrostoma est si aisée, si frappante, qu’il faut l’inattention du vulgaire pour confondre ces animaux sous une même appellation. » La Vandoise Nas-pountchut fut pêchée par moi dans l’Aveyron, le 20 février 1871 pour la première fois : c’était un temps assez doux, après soleil. Cette Vandoise est un beau poisson, qui arrive à une taille de om,35, à un poids de 1 kilogramme. Les écailles sont remarquables, parce que chacune d’elles paraît bordée d’un bord double, lequel est dû à la coloration de la membrane d’insertion : ce qui, à la rencontre de trois écailles, deux et une, fait apparaître une tache noire. Il en résulte que, sous certaines f