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nombreuses laissées par les dents des animaux il serait téméraire d’attribuer à la main humaine les brisures des os.
)> Le gisement de Créchy (Allier), dont M. Alphonse-Milne Edwards et M, Faure ont envoyé de très-nombreux échantillons au Muséum, doit être attribué, ainsi que celui de Louverné, à l’âge du mammouth ; mais le renne y est très-rare, tandis qu’on y voit une grande quantité de débris de cerfs gigantesques, dont je n’ai retrouvé qu’un seul os parmi toutes les pièces des environs de Laval. On doit aussi remarquer que l’absence ou la rareté des ours dans la grotte de Louverné, dans les vallées de la Seine, de la Somme, etc., contraste avec l’abondance de ces animaux dans plusieurs dépôts de la France, qui semblent représenter également l’âge du mammouth. Peut-être ces différences entre des gisements très-rapprochés ne proviennent pas uniquement de ce que les quadrupèdes quaternaires ont préféré certaines localités, elles peuvent résulter aussi de ce que les dépôts de l’âge du mammouth n’ont pas tous été absolument contemporains.
» Les découvertes qui sont faites dans la Mayenne par les archéologues de Laval ne sont pas isolées; M. OEler et M. Gustave de Lorière m’annoncent que M. le duc de Chaulnes vient d’entreprendre de fructueuses recherches dans les grottes de Saulges, entre Laval et Sablé. »
GÉOLOGIE. — Sur /’existence de /’homme pendant/’époque glaciaire, en Alsace ;
Note de M. Ch. Grad.
« L’homme a vécu en Alsace à l’époque glaciaire : il a été contemporain des glaciers disparus des Vosges et des anciens glaciers des Alpes lors de leur grande extension. Son existence, à cette époque, est attestée par la présence de ses fossiles dans le lehm rhénan, vaste dépôt de boue glaciaire superposé, comme les moraines terminales des Vosges, à une formation inférieure de cailloux roulés d’origine fluviatile. Superposés immédiatement à la même formation d’alluvions anciennes, le lehm de la plaine du Rhin avec fossiles humains et les moraines des vallées vosgiennes sont de même date. Quant à l’apparition des glaciers des Vosges, elle s’explique, ainsi que l’ancien développement des glaciers des Alpes en dehors de leur limite actuelle, par une plus grande humidité du climat, avec dés précipitations de neige plus abondante dans les montagnes, sans abaissement considérable de la température.
» Dès l'année 18^3, le Dr Ami Roué a découvert des fossiles humains à Lahr, sur la rive allemande du Rhin, et le Dr Faudel en a signalé d’autres
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