( 65a ) observe aussi un bourrelet, mais beaucoup moins développé que celui du sommet et dû vraisemblablement à la superposition des couches ligneuses formées par les nombreux rameaux apparus à la base du tronc. » J ai pu compter sur la coupe transversale de la partie décortiquée de la tige vingt-trois couches ligneuses, et quarante-six sur la coupe du sommet pourvu d’écorce, c’est-à-dire vingt-trois couches de plus que sur la coupe correspondant à la partie privée d’écorce. Ce dernier chiffre égale à peu près la série d’années qui s’est écoulée de 1848 à 1872. Ajoutons que ces vingt-trois couches sont beaucoup plus minces que celles placées au-dessous. Tels sont les faits que l’on peut constater sur l’échantillon que j’ai l’honneur de placer sous les yeux de l’Académie. ״ Et maintenant, comment expliquer la formation de ces tissus ligneux et corticaux qui, pendant vingt-trois ans, sont venus se superposer au delà du point privé d’écorce? Quelles sont les parties de la tige correspondant aux surfaces décortiquées qui ont pu livrer passage aux éléments minéraux du sol et fournir aux accroissements successifs dont nous venons de parler? C’est pour tâcher de répondre à cette question que j’ai fait plonger les racines tronquées de cet arbre dans un bain de pyrolignite de fer, ainsi que je l’ai expliqué plus haut. Or il résulte de l’examen des coupes verticales et horizontales de ce tronc que ce liquide a traversera partie de la tige correspondant au point décortiqué et qu’il a suivi, dans son mouvement d’ascension, seulement les couches ligneuses les plus centrales, celles qui, jusqu’à présent, avaient été considérées comme inertes dans les tiges d’un certain âge et ne servant plus à la circulation active des fluides. » Est-ce là réellement la route qui a été suivie par la sève pour alimenter le sommet de l’arbre dont nous nous occupons? On pourrait objecter à cette conclusion que les couches ligneuses qui se constituent annuellement forment une série de cônes superposés et que les vaisseaux composant chacun d’eux présentent autant d’impasses à leur sommet ; d’où il suit que les fluides circulant dans les vaisseaux d’un cône passent difficilement dans ceux du cône situé au-dessus, etqu’ainsi les couches ligneuses centrales sont peu aptes à alimenter le sommet de l’arbre. Ou reste, dans le tronc de l’arbre sur lequel nous avons expérimenté, on remarquera, en effet, que les couches ligneuses imprégnées par le liquide coloré sont d’autant moins nombreuses qu’on s’éloigne davantage de la base. Cette coloration des tissus cesse même complètement à environ 3 millimètres au-dessus du sol. » Une auti׳e hypothèse pourrait être admise pour expliquer cette végétation anormale. Nous avons dit que ces marronniers sont situés au milieu