' (6/l9) » Il convient de répandre l’ammoniaque dans l’atelier le soir plutôt que le matin; l’action préservatrice est alors plus efficace ; le gaz ammoniaque libre se répand d’une manière uniforme dans toute l’étendue des ateliers, pendant l’interruption du ;travail. )> Je me borne à publier ces résultats; il m’est impossible de les expliquer; aussi je ne hasarde aucune théorie, et je m’en tiens aux faits. » Le moyen hygiénique que je propose est si simple que j’espère voir son emploi se généraliser dans tous les ateliers où l’on manie le mercure à l’état de métal. Dans les laboratoires de Chimie, quand on travaille beaucoup sur le mercure, il y aurait de même un grand avantage à répandre chaque jour un peu d’ammoniaque sur le sol. » CHIMIE ORGANIQUE. — Sur la matière sucrée contenue dans les champignons ; Note de M. A. Müntz, présentée par M. Boussingault. « Dans ses recherches sur les champignons (1), Braconnot a décrit un sucre qu’il croyait appartenir à une espèce nouvelle. Des recherches ultérieures ont montré que ce sucre était de la mannite, et les descriptions de Braconnot, à un seul caractère près, la fermentation, concordent avec les propriétés distinctives de la mannite. » Pour rechercher si la mannite était la seule matière sucrée qu’ils contiennent, j’ai examiné, l’automne dernier, un grand nombre de champignons d’espèces différentes, recueillis dans les forêts du Liebfratienberg. Il s’en trouvait beaucoup dont je n’ai ■pas״,pu extraire de la mannite et qui donnaient un sirop facilement cristallisable. Les cristaux obtenus, purifiés par des cristallisations répétées dans l’eau et dans l’alcool, ont présenté toutes les propriétés du tréhalose que M. Berthelot (2) a retiré d’une manne comestible importée de l’Orient et qui est remarquable par sa stabilité et par sori pouvoir rotatoire plus grand que celui de tous les sucres connus. Le pouvoir rotatoire, le point de fusion, la forme cristalline, la manière de se comporter vis-à-vis de la liqueur cupropotassique, des acides, de la levure de bière, tous les autres caractères démontrent l’identité de ce sucre avec celui de M. Berthelot. » M. Mitscherlich (3) a retiré du seigle ergoté et décrit sous le nom de (1) Annales de Chimie et de Physique (2e série), t. LXXIX et LXXXVII. (2) Annales de Chimie et de Physique (2e série), t. LV/ p. 272. (3) Annales de Chimie et de Physique (3e série), t. LUI, p. 232. C, R., 1873, 1« LXXVI, № 10.) 83