. ( 633 ) ASTRONOMIE physique. — Sur la théorie des taches solaires; Réponse à deux Notes précédentes de M. Paye¡ par M. Tacciiini. « Palerme, 2 mars 1873. » Je viens seulement de lire les deux Notes que M. Faye a insérées dans les Comptes rendus de l’Académie, pages 3oi et 38g, en réponse à la critique faite par moi et le R. P. Secchi à son explication des taches solaires. Le P. Secchi m’a informé qu’il a déjà adressé à cet égard une״Lettre à l’Académie; je me bornerai donc à dire quelques mots de ce qui me concerne en particulier. )> Je commencerai par remercier M. Faye de l’honneur qu’il veut bien me faire en discutant ma critique : elle aura servi ainsi à ouvrir une discussion très-importante, car il s’agit de savoir si les trous des taches solaires s’ouvrent de l’intérieur à l’extérieur, ou bien dans la direction opposée, comme le croit notre illustre adversaire. » Pour le moment, je n’entends pas discuter ici sa réponse dans tous les détails : j’en pourrai faire l’objet d’une Note dans notre journal les Mémo-rie. Je me limiterai aujourd’hui à deux points. » M. Faye, à la page 3o4 de sa première Note, dit : « Les matériaux^ de la chromosphère, aspirés par un tourbillon, sont abandonnés parlui à son orifice.inférieur ;mais, animés d’un vif mouvement de rotation, ces matériaux hydrogénés s’écartent de cet orifice par un effet de force centrifuge et remontent jusqu’à la surface, tout autour, mais loin du tourbillon, par suite de leur légèreté spécifique. Ils font donc irruption dans la chromosphère par la région des facules qui entourent généralement l’orifice supérieur. C’est la reproduction fidèle, textuelle, du phénomène si bien décrit par M. Respighi. M. Tacchini, dans les Memorie, me fait dire que ces matériaux remontent dans l’axe même du tourbillon. On voit qu’il s’agit d’une simple méprise, que le savant auteur ne manquera pas de corriger. » » Il s’agirait donc d’une méprise de ma part. Or j’ai relu les articles de M. Faye, et je n’ai pu trouver le passage qu’il cite.־ Au contraire, à la page 1666 (t. LXXV), M. Faye dit : « Les courants ascendants qui alimentent la photosphère et qui tournent sur eux-mêmes dans le même sens seront rejetés tout autour du tourbillon, et à son orifice supérieur les grains lumineux de la photosphère seront écartés ou aspirés sans pouvoir se renouveler. Les courants ascendants, ainsi déviés tout autour de l’axe du tourbillon iront porter au delà de l’orifice leurs nuages de condensation. » » Il s’agit évidemment ici de courants ascendants qui, en se refroidis- C. R., !8,3, I«' Semestre.(T. LXXVI, № 10.) 81