( 628 ) et obtenir ainsi ce que j’appelle l’équivalent mécanique du froid dans la machine. Cet équivalent ne dépend absolument que du degré de la détente : d’où cette loi qui justifie toutes les prévisions de la théorie de la chaleur, et qu il est intéressant de contrôler. L travail moteur nécessaire dans la machine frigorifique considérée, pour produire un nombre déterminé de calories négatives, est le même pour tous les gaz. Cette dépense de travail est ainsi indépendante de la nature du gaz employé; on peut choisir celui qui convient le mieux c est évidemment l’air respirable, qui se trouve partout, ne coûte rien et est d’une application immédiate et universelle. » La force motrice croissant avec le degré de la détente, il importe de choisir pour celle-ci le nombre le plus faible, compatible avec l’intensité du froid à obtenir, et les autres circonstances de la pratique. Le nombre 2 est celui qui semble devoir être préféré. Dans ce cas, et en admettant le rafraîchissement pendant la compression, le travail moteur par kilogramme d’air refroidi et pris à une température initiale de 4- :20 degrés est de 1121 kilogrammètres, environ les de celui qu’exigerait une machine foulante donnant de l’air à la même pression. L’abaissement théorique de température correspondant à la détente 2 est de — 52 degrés pour la température initiale de-I- 20 degrés. Dans la machine on ne descend pas au delà de — 3o degrés, par suite de plusieurs causes multiples d’échauffement, et aussi de la présence dans l’air d’une certaine quantité de la vapeur d’eau qui, bien que loin du point de saturation, forme dans la bouffée d’air froid de petits flocons de neige au détriment des calories négatives à recueillir. >> Le travail moteur pour une calorie est, dans les mêmes conditions, de 65 kilogrammètres. Un cheval-vapeur, ou 270 000 kilogrammètres par heure, pourrait donc donner théoriquement 4 ! 53 calories à l’heure, soit environ 41 kilogrammes de glace, avec de l’eau prise à + 20 degrés. » Pour la fabrication artificielle de la glace, on se contente d’un rendement fournissant 4 kilogrammes de glace par kilogramme de charbon, rendement sur lequel il est possible de compter, car il n’est que le dixième de celui indique parla théorie^; mais 1 air froid sera de préférence consacre à des applications directes et beaucoup plus avantageuses. » chimie. — Sur la production des effluves électriques et sur leur mode d'action; Note de M. A. Boiiaot. « J’ai eu l’honneur d’informer l’Académie que j’avais employé avec succès le charbon pour la construction des appareils à effluves électriques.