( 627 ) de température est réparti dans toute la masse et dure aussi longtemps qu'on veut ; les calories négatives produites peuvent donc être recueillies et consacrées à une destination pratique• Le travail moteur exigé par la machine est la différence entre le travail dépensé pour la compression et le travail restitué par la détente, r » Pour calculer le travail de compression, il faut distinguer les deux modes principaux qu’on peut adopter pour rafraîchir la masse d’air, comprimée, c’est-à-dire pour lui enlever le calorique développé par lé travail de compression. Le premier mode consiste à opérer le rafraîchissement après la compression, au moyen d’un condenseur distinct du cylindre. Dans le second, on rafraîchit pendant la compression, c’est-à-dire qu’on fait en sorte que celle-ci ait lieu à température constante, en ayant soin d’enlever à la masse d’air, et à mesure qu’il tend à devenir sensible, réchauffement résultant de la compression. )> Pour réaliser ce mode de rafraîchissement, on peut entourer d’eau le cylindre de compression, c’est le moyen qui a été le plus souvent employé; mais le meilleur et le plus efficace est de mettre l’eau en contact avec l’air, en l’introduisant dans la capacité même de compression. Jusqu’ici, ce moyen avait échoué, par la raison que, dans la pratique, il était impossible d’introduire régulièrement une quantité d’eau déterminée, au sein d’une masse d’air, en train de subir la compression. C’est cette difficulté que je suis parvenu à tourner dans la machine dont j’ai posé les principes, en imaginant {’introduction simultanée de l’air et de l’eau dans le cylindre de compression, pendant la période d’aspiration. L’adoption du piston de M. P. Giffard a facilité cette introduction des deux fluides destinés à échanger rapidement leurs caloriques pour fournir un mélange à température à peu près constante. )) Quel que soit le mode adopté pour le rafraîchissement, les formules que j’établis théoriquement sont d’accord avec les résultats des expériences pour la vérification des théorèmes suivants : Le travail moteur effectif exigé pour la production du froid par la détente mécanique des gaz ne dépend, pour une masse déterminée, que de la température initiale absolue du gaz à Ventrée dans la machine et du degré choisi pour la détente. Ce travail croît avec le degré de la détente, suivant une fonction très-simple, qui n’est pas la même pour les deux cas considérés du rafraîchissement, et qui, en choisissant 2 pour le degré de la détente, est environ deux fois moindre si le rafraîchissement est effectué pendant la compression, au lieu de l’être après. ; » On peut rapporter ledit travail moteur à l’unité de calorie négative, 80..