. ( 616 ) , lime très. Titre hydrotimétrique des sources, de 17 à 24 degrés (une seule par exception a donne 28 degrés). Ces sources qui jaillissent toutes au fond des vallées crayeuses qui drainent les plateaux limoneux du Beauvaisis, du Vexin normand, du pays de Caux, du Lieuvin, du Roumois, etc.,etc., ne sont ni moins grandes, ni moins limpides, ni moins agréables que celles de la Champagne. Ainsi le ruisseau de Cailly, près de Rouen, s’alimente dans des sources telles que celles de Mulot, de Clères, de Germiny, qui débitent en basses eaux 220, iy5 et 190 litres par seconde. La portée de la rivière est, en basses eaux ordinaires, de 2800 litres; en 1870, elle est tombée à 1750 litres par seconde. » En aucune autre partie du bassin de la Seine ces excellents cours d’eau ne sont mieux utilisés par l’industrie qu’en Normandie. On compte sur le cours de Cailly, dont le bassin a 365 kilomètres carrés de surfaces, 104 usines qui utilisent i65 mètres de chute, savoir : 21 moulins a blé, 66 filatures, 1 papeterie, 2 usines métallurgiques, 1 atelier de tissage, 7 scieries, 5 indienneries et 1 atelier d’apprêt* Ces usines développent une force de io83 chevaux-vapeur. Cette petite rivière doit cette énorme puissance industrielle à l’abondance des sources de la craie. Tous les autres cours d’eau des localités indiquées ci-dessus ont un régime analogue. » Terrains tertiaires perméables compris entre l'argile plastique et les marnes vertes. Tardenois, Soissonnais, Valois, Scnlissoisy Vexin français, vallées de la Brie. —- Surface totale, 4637 kilomètres carrés. » Hauteur annuelle de pluie, 600 millimètres. Titre hydrotimétrique des sources, de 22 a 46 degres. Ces sources se divisent en deux catégories. Les unes, qui jaillissent dans la région gypsifère, entre Meulan et Château-Thierry, contiennent beaucoup de sulfate de chaux; les autres, situées en dehors de cette région, se troublent à peine par le chlorure de baryum, et ne renferment pas plus de ogr,oi de sulfate de chaux par litre. » On trouve de grandes sources au fond des vallées principales des pays nommés ci-dessus. Je ne m’occuperai que de celles de la Brie, qui pouvaient être choisies pour Paris, c’est-à-dire qui jaillissent en dehors des terrains gypsifères. Il y a, dans cette partie de la Brie, trois lieux de sources considérables. Le premier se trouve dans deux petites vallées qui se réunissent à Provins; sur une longuêur de quelques kilomètres à peine, jaillissent plusieurs sources énormes qui alimentent le Durtein et la Voulzie, et font immédiatement marcher de grandes usines. Le titre hydrotimétrique de ces sources s’élève à 24 degrés. » Le second lieu de grandes sources est le fond de la vallée du Grand-Morin. Je citerai deux de ces sources, celle du Moulin-au-Comte, qui, par sa pureté, pouvait ctre choisie pour l’alimentation de Paris, et se trouve à une altitude convenable, et la source de Chailly, la plus grande, je crois, du bassin de la Seine; le jour où je l’ai visitée, en octobre 1857, après une longue sécheresse, elle débitait 5oo litres d’eau par seconde; mais son titre hydrotimétrique (25 degrés) est trop élevé et son altitude (86 mètres) est trop basse. » Le troisième groupe se trouve dans trois petites vallées contiguës, celles de la Dhuis, du Verdon et du Surmelin, Ces sources, dont une surtout, celle de la Dhuis, est considérable, ont un titre hydrotimétrique un peu élevé (23 degrés); mais elles remplissent les autres conditions voulues, et se trouvent à une altitude suffisante pour atteindre la plus grande partie des quartiers hauts de Paris. Je reviendrai sur ces sources dans une prochaine Communication.