( 6.5 ) considérables, qui ne coulent qu’en hiver à la suite de grandes pluies, souvent même à peine pendant quelques jours. Je leur ai donné le nom de sources éphémères, que j’ai étendit à toutes les sources qui coulent seulement pendant l’hiver, et sont à sec pendant l’été. C’est à ces sources que les rivières de la Bourgogne doivent leurs crues limpides qui ont une si grande action sur celles des fleuves. Une grande partie des eaux pluviales s’y perd, au détriment des sources pérennes. La plupart des sources éphémères n’ont pas de nom. Quelques-unes, voisines des lieux habités, sont nuisibles, et portent des noms tels que ceux-ci : la Pente-Gueule (la Laide-Gitculc) la Pcute-Fosse, Fontaine-la-Sèche, etc. » La craie blanche, Champagne pouilleuse. — Surface totale, 14925 kilomètres carrés. Je désigne sous le nom de craie blanche tout le terrain compris entre les terrains tertiaires et la craie glauconieuse. Terrain très־־perméable. Cours d’eau beaucoup plus rares encore que ceux des calcaires oolithiques, Sources reléguées le long de ces cours d’eau, au fond des vallées les plus profondes. Champagne sèche et pays d'Othe. Champagne sèche. .......... 4^9ram . Pays d’Othc. ........ 585mm Champagne sèche, de........ 12 à !8° Bords de la Brie et pays d’Othe, de 17 à 23° Hauteur annuelle de pluie........ Titre liydrotimétrique des sources.. » La source initiale de chaque cours d’eau porte un nom particulier, précédé soit du mot font ou fontaine (Fontvanne, Fontaine-Luyères), soit du mot somme ( Sommesuippes, Sommevesle, Sommetourbe, Sommebionne, Sommeyèvre, Sommepy, Sommesous, Sompuis, Somsois, etc.). La fin du mot est ordinairement le nom du ruisseau. Ces sources initiales sont très-habituellement éphémères. Le cours d’eau pérenne commence à une source située souvent à plusieurs kilomètres en aval. Ces lieux de sources sont souvent continus, et alors le fond des vallées qu’ils occupent est envahi par les marais et la tourbe. » On trouve, de distance en distance, de très-grandes sources le long de ces marais, Voici les noms des plus importantes que la ville de Paris possède dans la vallée de la Vanne : Bîmc de Cerilly, Armantières, Le Maroy, Saint-Philibert, Malhortie, Miroir de Thcil, Noê et dans une vallée voisine Cochepie, » Je donnerai une idée de l’importance industrielle des cours d’eau delà craie, en disant que la Vanne, dont le bassin n’a pas plus de g65 kilomètres carrés, débite 5 mètres cubes d’eau par seconde en étiage ordinaire, lorsque la Seine, à Paris, porte 75 mètres.’En temps de sécheresse extraordinaire comme celle de 1870, la plus grande des deux derniers siècles, la portée de la Seine, à Paris, étant réduite à 36 mètres cubes, celle de la Vanne était encore de 2 mètres cubes par seconde. La portée des plus grandes crues ne dépasse pas !4 mètres cubes. » Quoique tes sources de la craie soient aussi limpides que celle des calcaires oolithiques, les rivières qu’elles alimentent sont habituellement louches. La plupart de ces petites rivières sont très-bien alimentées en été ; elles pourraient être utilisées par la grande industrie, beaucoup plus qu’elles ne le sont. On voit sur la Vanne des moulins à 7, 8 et 12 paires de meules. » Normandie, Beaumisis, Bassin de P Eure,— Hauteur annuelle de pluie, de 558 a 807 mil-