( 6!4) profondes, les coteaux, les plateaux restent à sec en toute saison. C’est un des caractères les plus frappants et les plus singuliers des terrains perméables. Un examen sommaire de la carte fait voir que ces lieux de sources sont très-écartés les uns des autres. Les bassins qui les alimentent sont donc très-étendus; on est porté à conclure de là qu'on doit y trouver des sources considérables, et c’est ce qui a lieu en effet. » C est donc dans les sources du deuxième genre, plus spécialement, qu’on a dû chercher l’eau nécessaire à l’alimentation de Paris. Les ruisseaux des terrains perméables sont les seuls qui soient abondamment alimentes en été, les seuls qui soient qualifiés, par l’industrie, du nom de bons cours d’eau. » Terrains oolithiqucs. - Bourgogne, Lorraine, Champagne. Surface, i395o kilomètres carrés ; hauteur annuelle de pluie, 8/f7 millimètres. - Ces terrains se divisent en trois étages : étage inférieur, calcaire à entroques, terre h foulon, grande oolithe, c. portlandien, étage moyen, terrain o.rfordien, c. corallien; étage supérieur, marnes c. portlan- dien. Les noms écrits en italiques s’appliquent à des formations marnèuses perméables. Ces terrains sont disposés de telle sorte que, le plus bas dans l’échelle géologique, se montre dans là partie la plus haute du fond des vallées et disparaît en plongeant sous la formation suivante. » Il résulte de la une disposition singulière de sources. Tous les cours d’eau ont leur source au fond d’une vallée d’un des terrains demi-perméables. En traversant la formation de calcaire non marneux qu’ils rencontrent en aval, ils s’épuisent ou même tarissent; mais ils renaissent plus abondants dans de grandes sources, que le terrain perméable laisse échapper avant’d’atteindre la formation marneuse sous laquelle il disparaît. Cette loi se vérifie dans toute l’étendue des terrains oolithiques du bassin de la Seine. » Chaque étage des terrains oolithiques donne donc naissance à des groupes de très-grandes sources jaillissant alternativement de terrains marneux et de calcaires non marneux; je ne puis donner même les noms de ces sources sans sortir des limites qui me sont imposées. Leurs belles eaux bleues, d’une splendide limpidité, se troublent à peine par l’effet du chlorure de baryum : elles ne renferment donc qu’une quantité insignifiante de sulfate de chaux. ״ Les sources des terrains marneux sont trop chargées de carbonate de chaux et sont incrustantes. Quelques-unes ont formé de véritables montagnes de tuf. Leur titre liydro-timétrique est compris entre 22 et 34 degrés. » Les sources des calcaires non marneux sont rarement incrustantes; leur titre hydro-timétrique est compris entre 17 et 26 degrés. ■ . ^Les sources des terrains oolithiques donnent une grande importance industrielle aux rivières, qu’elles alimentent abondamment en été. Autrefois ces rivières actionnaient de nombreuses forges et hauts fourneaux, dont la plupart n’ont pas résisté au traité de commerce et se sont éteints. Elles font tourner aussi quelques grands moulins. V Outre ces sources pérennes, on trouve, dans les formations marneuses, certaines sources