( бо5 ) я Au moyen d’un bouchon on mettait immédiatement ce bout de‘ col en communication avec un tube à chlorure de calcium, de manière à ne laisser pénétrer que de l’air sec dans le ballon qui se refroidissait. )> D’autre part on prenait une petite quantité de perchlorure de phosphore préalablement distillé, puis pulvérisé, et on le chauffait doucement dans un tube étiré en pointe, au milieu d’un courant de gaz carbonique parfaitement sec. On enlevait ainsi une trace d’oxychlorure de phosphore. On introduisait ensuite une petite quantité du perchlorure pur dans le ballon, préalablement taré avec soin, en engageant la pointe du tube effilé dans le col à entonnoir, de manière à éviter le contact de l’air; puis on versait dans le ballon, avec les mêmes précautions, un excès de protochlorure de phosphore purifié par plusieurs distillations. Gela fait, on coupait par le milieu la pointe effilée du ballon, on lavait et l’on séchait soigneusement le bout du col avec la portion de pointe adhérente et on le mettait de côté. » Il s’agissait maintenant de chauffer le ballon dans un bain de paraffine de manière à volatiliser d’abord le protochlorure, et à faire diffuser ensuite le perchlorure dans la vapeur du protochlorure. Pour laisser pénétrer la lumière au fond du bain, il était nécessaire de chauffer la paraffine dans un vase de verre. On a choisi à cet effet le fond de grandes cornues en verre que Гоп coupait au-dessous du col. Le ballon était assujetti dans le bain au moyen d’une pince à trois branches qu’on pouvait lever ou abaisser à volonté. Dans ces conditions, et grâce à la parfaite transparence du bain et du vase, les progrès de l’expérience pouvaient être surveillés avec exactitude; la moindre parcelle de perchlorure solide était visible au fond du ballon, et lorsque, à la’fin, une telle parcelle se détachait du tube effilé plongeant hors du bain, pendant qu’on chauffait ce tube avec un petit bec de gaz, de manière à le purger du perchlorure qui s’y était condensé, on était immédiatement averti de ce petit accident, et l’on attendait que la parcelle fût volatilisée de nouveau avant de fermer la pointe du tube. Celte dernière opération étant achevée, et le ballon étant refroidi et nettoyé, on le portait sur la balance avec la portion du col qu’on en avait détachée et mise de côté. )> La pesée donnait un excès de poids représentant la différence de poids du ballon rempli de vapeur chaude et du ballon rempli d’air froid. Connaissant la capacité du ballon, on pouvait donc calculer le poids du mélange de vapeur de perchlorure et de vapeur de protochlorure ; mais comment apprécier les proportions des deux chlorures qui le composaient?