( 599 ) » !,en étais là,׳ c’est-à-dire que la quèstion étàit seulement posée, lorsque, en suivant l’idée des cyclones et en la rapprochant successivement de tous les faits solaires connus, la solution se présenta d’elle-mème dans son évidente simplicité. » Voici la suite des idées : » Je venais de m’expliquer la pénombre des taches en considérant qu’un cyclone qui débouche par son ,pavillon à la base de la chromosphère devait entraîner en bas, par aspiration, les matériaux froids de cette couche extrême, je veux dire l’hydrogène mélangé à toutes sortes de vapeurs, absolument comme nos cyclones terrestres appellent en bas l’air froid et raréfié des couches supérieures. Et si nos cyclones, en vertu de ce froid, s’entourent de vapeurs condensées, de nuages et de pluie, il devait en être de même sur le Soleil, mutatis mutandis, et même mieux encore, à cause de la grande conductibilité de l’hydrogène. Or si tout cyclone solaire produit ainsi autour de lui un abaissement de température, il doit transporter jusqu’à une certaine profondeur, dans des couches plus chaudes que la photosphère, la température normale de cette dernière couche où se condensent les vapeurs ascendantes forcées de venir à la surface par un mécanisme depuis longtemps expliqué. Ainsi un cyclone solaire devra se revêtir, jusqu’à une certaine profondeur, de nuages incandescents identiques à ceux de la photosphère, mais plus rares et surtout moins brillants pour nous, à cause de l’épaisseur des gaz refroidis contenus dans le cyclone. » Naturellement je devais me demander ensuite ce que devient cet hydrogène entraîné ainsi dans les couches profondes. Mais ici l’analogie physique avec nos cyclones s’évanouit. L’air froid des hautes régions de notre atmosphère ne diffère en rien de celui des régions basses où nos tourbillons l’amènent ; quand il en a pris à peu près l’humidité, la densité, la température, et qu’il s’est débarrassé de son excès d’électricité, il peut rester en bas, quoiqu’il soit venu d’en haut; seulement, comme il y vient en tournoyant, il s’échappe latéralement du cyclone avec une certaine vitesse horizontale sans tendre à remonter avec énergie. Mais l’hydrogène solaire, en arrivant en bas d’un tourbillon, en s’échappant latéralement, comme je viens de le dire, avec une vitesse très-sensible, ne pourra rester dans les couches beaucoup plus denses où il a été entraîné; il remontera donc à la'surface tout autour du tourbillon, et d’autant plus loin du tourbillon que sa vitesse centrifuge au point où le tourbillon cesse aura été plus grande. M. Tacchini affirme pour la seconde fois que je fais remonter cet hy- »