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refroidissement sur le Soleil ne pouvant d’ailleurs s’opérer que d’en haut, et ne venir que des couches extérieures à la photosphère. Cette idée est juste et conforme à une loi physique générale, formulée depuis longtemps par MM. Kirchhoff et Balfour-Steward. Mais le défaut commun à toutes ces hypothèses est d’avoir été forgées en vue d’un fait unique, en laissant de côté tous les autres faits géométriques, physiques et mécaniques. Or il est facile de voir que ce fait unique, la noirceur des taches, est loin de comprendre tous les autres à titre de conséquences.
» Il résulte de là que toutes ces hypothèses ont pour caractère commun que, ayant été créées, par un appel à !’imagination, en vue de satisfaire à cet unique fait, elles sont condamnées à n’en pas expliquer d’autres, à moins que l’on ne vienne à leur secours et qu’on n’y joigne d’autres hypothèses accessoires, une pour chaque fait nouveau dont on voudra rendre compte.
» Comme cette assertion peut paraître outrée à première vue, je vais la justifier immédiatement sur l’hypothèse du P. Secchi.
» Les taches sont noires; ce fait lui suggère l’hypothèse que les produits des éruptions solaires retombent sur la surface brillante, après s’être refroidies hors de la photosphère, et la masquent à nos yeux par leur opacité.
» Mais les taches sont, en outre, nettement terminées, le plus souvent isolées, circulaires, persistantes et entourées de facules, c’est-à-dire de centres éruptifs. Ce sont les faits les plus simples que je prends là.
» L’hypothèse peut-elle en rendre compte? Non ; elle conduit à tout autre chose; une éruption, en général, projette ses matériaux autour du cratère. Sur le Soleil, autour de chaque facule éruptive, nous verrions une bordure noire formée par ses déjections: c’est justement le contraire de ce qui a lieu. Que fait le savant auteur ?
» Il admet gratuitement que les jets éruptifs sortent obliquement et vont verser au loin leurs produits en un metne lieu, et que, s’il y a plusieurs centres d’éruption, leurs jets convergent vers une région centrale;
» Il admet que les produits accumulés des éruptions se régularisent d’eux-mêmes et prennent la forme circulaire;
» Il ne dit rien des contours tranchés et concentriques des taches, qu’il lui est impossible de rattacher à ses éruptions;
» 11 suppose que, longtemps après l’éruption, les produits de ladite éruption, qui se sont refroidis pour s’être élevés quelque temps au-dessus de la photosphère, peuvent retomber vers elle, reposer longtemps sur sa surface, et même s’y enfoncer sans se réchauffer.'