. ( 595 ) face générale de !,astre : ce sera une facule. Réciproquement toute facule sera le signe et le siège d’une éruption. )> Jusqu’ici nous voyons des éruptions brillantes¡, des facules, des vapeurs métalliques injectées à travers la couche absorbante, mais pas encore de taches; voici comment le P. Secchi en explique la production, au moyen d’une nouvelle hypothèse : » Les vapeurs métalliques qui accompagnent les éruptions d’hydrogène se refroidissent en montant au-dessus de la photosphère et ne tardent pas à retomber quelque part, non pas sur place, non sur la facule dont elles sont sorties, mais un peu plus loin, comme font les cendres d’un volcan ; elles retombent, dis-je, quelque part sur la photosphère et s’accumulent là en un amas refroidi, c’est-à-dire opaque et obscur. Elles nous masquent alors, par leur opacité, la surface brillante, qu’elles recouvrent, qu’elles dépriment même, en flottant sur elle à la manière d’une goutte d’huile sur de l’eau. Peu à peu cette masse nuageuse de vapeurs refroidies s’arrondit spontanément et présente l’aspect du noyau noir d’une tache ordinaire. » Admettez enfin que, de divers points du contour d’une vaste facule, partent des éruptions semblables, et que ces éruptions versent toutes leurs produits en un même lieu central, comme autant de robinets de fontaine tournes de manière à verser leurs eaux dans le même bassin (comparaison du P. Secchi): vous aurez alors l’ensemble complet, à savoir une facule circulaire, d’où jaillissent des éruptions d’hydrogène, et une tache au centre, formée par les déjections convergentes de tous ces volcans. » Telle est la théorie que le P. Secchi vient de créer pour l’opposer à la mienne. )) Au fond, elle ressemble beaucoup aux autres hypothèses proposées depuis longtemps en Allemagne, en Italie et en Angleterre. Nous y retrouvons, en effet, les nuages de M; Kirchhoff, à cette différence près, que ceux du P. Secchi ne flottent pas au-dessus de la photosphère^ mais reposent sur elle, et même s’y enfoncent notablement. Nous y retrouverons aussi, pour peu que ces amas de métaux refroidis se soudent les uns aux autres, les scories de M. Gauthier, de Genève, ou de M. Zœllner. Enfin nous avons ici l’équivalent du dovon rush des astronomes anglais, puisque les nuages refroidis du P. Secchi retombent des régions supérieures et pénètrent même dans la photosphère. ; )> Toutes ces explications diverses, et pourtant analogues, ont été suggérées par une seule et même idée : rendre compte du noir des taches par l’interposition de vapeurs refroidies, et par conséquent opaques, le 76••