)) (594) . Autrefois, disons plutôt naguère, le P. Secchi attribuait les taches à des éruptions dont Touverture desdites taches formait le cratère; aujourd’hui c’est des facules qu’il fait jaillir ces mêmes éruptions, et les taches ne sont plus que le réceptacle des produits éruptifs trop lourds pour être entraînés par !,hydrogène au-dessus de la chromosphère. Voici un passage de l’avant-dernier numéro des Memorie{!)qui me paraît plus net et plus aisé à comprendre que le dernier article de notre savant Correspondant que je vipns de parcourir dans les Comptes rendus : » Io in quest* opera (le livre du P. Secchi, le Soleil) metteva il centro delle eruzioni nel centro delle macchie; questo non è dimonstrato falso, ma ha bisogno di prove più positive. Lo studio recente mi fa credere que la macchia è formata principalmente dalla massa dei gaz e dei vapori provvedenti dalle eruzioni. Questa massa informa da principio si viene poco a poco regolarizzando e prendendo una forma circolare lino a tanto che in progresso di tempo essa viene divisa dalle correnti, come mostra !,osservazione. I; » Le P. Secchi ajoute que la cavité des taches vient des vapeurs métalliques de !,éruption, lesquelles en s’élevant sont condensées et refroidies, puis retombent quelque part sur la photosphère et la dépriment tout en la cachant à nos yeux. Pour se servir, dit-il, d’une comparaison familière, cette masse de vapeurs refroidies et obscures nage sur la photosphère comme une goutte d’huile sur de l’eau et produit ainsi l’effet d’une cavité. » Dans le même numéro des Memorie, M. Tacchini s’étonne un peu de ce brusque changement de front et fait ses réserves d’après ses propres observations. Ainsi ces deux savants, en abordant la critique de ma théorie, ne s’accordent nullement sur les idées qu’ils m’opposent. » Je cherche à rendre bien claire l’idée à laquelle le P. Secchi vient de s’arrêter. On sait que les émissions hydrogénées qui traversent la chromosphère répondent à des facules et non aux taches. Dès lors, en considérant ces émissions comme des éruptions venant d’une grande profondeur et entraînant souvent avec elles des vapeurs métalliques brillantes, ce seront les facules et non les taches qui en seront les cratères. Ne vous attendez donc plus à voir, comme autrefois, la photosphère se dissiper sous l’effort de ces éruptions et former un cratère obscur : tout au contraire, le cratère sera encore plus brillant que la photosphère, car les vapeurs métalliques qui en sortent avec l’hydrogène, soulevées au-dessus de la mince couche absorbante dont la photosphère ! est entourée, nous paraîtront plus éclatantes que la sur- (!) Memorie della Società degli Spettroscopisti italiani, p. 116.