( 576 ) ainsi que je l’ai démontré l’an dernier [Comptes rendus, t. LXXV, p. 351,. 1872). Lai décrit les éthers diacétique et dibenzOÏque, qui prouvent la fonction d’alcool diatomique de ce corps, désigné sous le nom de naphlhydrénique bichloré. » Il était important de voir si l’on arriverait à remplacer le chlore, soit par l’oxhydrile, de manière à obtenir un alcool tétratomique, soit par l’hydrogène, pour former le glycol naphthydrënique C'°H,0(OH)2. Les recherches entreprises à ce sujet ont donné des résultats différents de ceux qu’on pouvait prévoir, et ajoutent des faits intéressants à l’histoire des composés d’addition de la série aromatique. » Lorsqu’on soumet à la distillation une solution de glycol naphthydrénique bichloré avec de la poudre de zinc, il passe immédiatement avec les vapeurs d’eau des aiguilles blanches et légères. Ce composé ayant été purifié par la sublimation ou par plusieurs cristallisations dans l’eau bouillante, on a reconnu qu’il est identique avec l’a-naphtol C,0HïOH, obtenu jusqu’à présent par la fusion des sulfonaphtalates avec la potasse. Cette identité a été mise hors de doute par l’examen comparatif des propriétés de ce corps et du naphtol : point de fusion à 96 degrés, solubilité dans 1 eau, sublimation, coloration en violet par le chlorure de chaux, et enfin par l’analyse, qui a donné les chiffres exigés par la formule C,0H80. La production de l’a-naphtol par l’hydrogénation de G,0H8C12 (OH)2 est représentée par l’équation C'°I18C12 j oh + H2 = C,0HTOH -t- 2IICI + II2O. » La transformation est presque totale sans qu’il se forme de produits secondaires. Il est assez singulier de voir un phénol se produire dans une action hydrogénante. » Quant à l’action des alcalis sur le corps C,0H8 Cl2(OU)2, elle n’a pas donné de résultats satisfaisants : avec la potasse ou l’eau de baryte, qu’on opère en présence de l’air ou dans une atmosphère de gaz d’éclairage, on obtient toujours une résine rougeâtre, friable, fusible au-dessus de 100 degrés, insoluble dans l’eau, soluble dans les alcalis, la benzine, l’éther, 1 alcool, mais qui a refuse de cristalliser; aussi n’en a-t-on pas poursuivi l’étude. » On a alors essayé d’enlever le chlore par l’action de l’eau à une haute température. Si l’on chauffe pendant vingt-quatre heures, à i5o degrés, une partie de Ci0H8Cl2(OH)2 avec 3o parties d’eau, on constate, par un