( 568 ) qués, leur étude, dont je supprime les détails pour abréger, conduit aux mêmes résultats. J’ajouterai que, si je n’ai pas donné la valeur des tensions superficielles des solutions d’acétate et d’hyposulfite de soude et de sel de Seignette, c’est que je croyais inutile d’entrer dans la discussion d’une théorie fondée sur des expériences dont je démontrais l’inexactitude; mais, pour me rendre au désir de M. Van der Mensbrugghe, je dirai que les valeurs de ces tensions sont supérieures à (5, i), valeur qu’il attribue à la tension du sulfate de soude : d’où il suit que les expériences que j’ai indiquées contredisent davantage encore la théorie fondée sur la considération de la tension superficielle. » Toutes ces expériences sont d’une netteté parfaite et faciles à réaliser, pour peu qu’on soit en garde contre l’accès des poussières cristallines de la substance dissoute; mais, comme elles exigent quelques dispositions expérimentales destinées à écarter ces parcelles infiniment petites, je crois utile d’indiquer un sel dont les solutions sursaturées peuvent être manipulées sans qu’il soit nécessaire de prendre la moindre précaution spéciale : c’est l’azotate de chaux cristallisé pur, qui n’existe pas dans l’air et dont les cristaux déliquescents ne peuvent y séjourner sans se dissoudre rapidement dans l’humidité atmosphérique. En ajoutant quelques gouttes d’eau aux cristaux d’azotate de chaux, et faisant chauffer, on obtient une solution sursaturée qu’on peut transvaser à froid ou abandonner pendant des mois entiers au sein d’un laboratoire, dans des ballons largement ouverts dont le col est dressé verticalement, sans qu’il y ait cristallisation. J’ai touché cette solution avec les vingt et une substances indiquées précédemment, elles se sont étalées en lames minces à la surface, sans provoquer une seule fois la cristallisation, et pourtant la solution sursaturée était dans lés conditions les plus favorables pour cristalliser, puisque sa tension superficielle avait pour valeur io,o4 (־ = o>"•», 198, h = 29—, d = 1,748) • » Il me semble résulter de ces diverses expériences qu’il n’y a aucune relation entre la tension superficielle des liquides et la cristallisation subite des solutions sursaturées, à un degré quelconque de concentration, et qu’il n’y a pas lieu de cesser d’attribuer ce phénomène, comme je l’ai démontré le premier, au contact d’une parcelle cristalline du corps dissous ou d’un corps isomorphe (1). (1) C’est ainsi qu’une parcelle d’un alun quelconque fait cristalliser les solutions sursatu-