( 526 ) les voit rebroussés et arrondis à leur sommet, comme s’ils rencontraient une résistance pour penetrer dans la partie sombre, occupée par les vapeurs métalliques. Il me paraît difficile de concilier ces particularités avec une rotationtrès-vive,surtout dans les taches nucléaires qui sont' les plus persistantes. » Pour moi, tout en admettant les mouvements constatés par M. Faye, il me paraît plus probable que la masse sombre flotte et participe à la circulation propre d’une masse bien plus étendue que celle de la tache et qui doit comprendre, non-seulement la partie sombre, mais la couronne des facules qui l’environne à une distance considérable. Quant à la nécessité de cette rotation pour 1 apparition de la tache, c’est une conséquence des hypothèses établies par M. Zöllner, et il n’y a rien là qui constitue une démonstration directe : cette conséquence découle sans doute de l’hypothèse d’une photosphère très-mince, traînant sur un noyau solide ou liquide, hypothèse qu’on ne saurait admettre. » Je passe aux objections tirées des recherches de M. Lockyer, et de l’opinion des astronomes anglais. Selon eux, les taches sont des régions dans lesquelles la matière va s’engouffrer, avec un down-rusA constaté, dit-on, par les observations spectrales de M. Lockyer. L’autorité de ce savant est incontestable, et j’admets qu’il en est ainsi; maison peut facilement expliquer ce phénomène dans ma théorie. Si nous parlons de la première période de la tache, il s’y produit des mouvements en tous sens, savoir l’éruption et la descente de la masse lancée, et souvent des tourbillons à axe horizontal sont très-prononcés; il doit donc être facile de constater alors cette descente, ce clown~ïush. Mais je ne sais pas si le spectroscope l’a constaté dans les taches tranquilles : je n’y ai pas réussi. Cependant une descente de la matière lumineuse doit s’y produire, et accompagner ces courants qui constituent la pénombre et convergent au centre de la tache; une certaine force aspiratrice doit même y être engendrée par la montée des gaz qui sortent des orifices. Pour bien apprécier les observations de M. Lockyer, il faudrait connaître tous les détails de ses observations; mais ces phénomènes ne peuvent apporter une difficulté sérieuse à ma théorie, car (il est bon de le répéter) je ne considère pas les taches comme constituant les éruptions, •mais comme formées par les produits de ces éruptions. Les taches ayant deux périodes, l’une de formation, l’autre de dissolution, et bien souvent une troisième période de renouvellement, il sera facile de vérifier dans leurs détails les phénomènes observés par M. Loc-