( 5a3 ) sont irrégulières pendant l’éruption, mais peü a peu elles arrivent a former une figure arrondie, d’où les taches nucléaires (1). » Ici donc, il n’y a aucune nécessité que la tache soit concentrique à l’orifice. De plus, cette masse peut être transportée loin de l’orifice par des courants, comme il arrive pour nos volcans terrestres. C’est pour cela que je n’ai pas dit, comme paraît le supposer M. Faye, la tache est une éruption; maiis j’ai dit au contraire (2) que les taches sont produites par les ÉRUPTIONS, ce qui est bien différent. La tache est formée, selon moi, par les produits métalliques de l’éruption, qui peuvent elre transportes loin de l’orifice d’où ils sont sortis. » Cependant je ne refuse pas d’admettre que, dans un grand nombre de cas, la tache peut bien rester précisément sur le centre même d’éruption. Telle est l’opinion de M. Tacchini, et celle que j’avais admise moi-même d’abord j mais j’ai vu ensuite que, dans plusieurs cas, elle n est pas d accord avec l’observation. Il peut parfois en etre ainsi, surtout lorsque l’éruption est faible, et qu’elle se borne a ces petites flammes droites, roides et très-brillantes, mais basses, qui ont frappe tous les observateurs, et qui ont été signalées comme précédant lès taches (3); mais les observateurs n’ont pas fait assez attention à leur nature chimique. Ces petites flammes sont presque toujours métalliques et peuvent, bien donner nais-־ sauce à une tache sur la place même de l’éruption; car les vapeurs, après s’être soulevées, doivent se refroidir rapidement et devenir absorbantes, et, comme elles ne forment pas de paraboles gigantesques, elles peuvent produire alors le nuage ou l’amas absorbant qui constitue la tache. En effet, les raies directes que nous trouvons dans ces flammes sont celles que nous voyons renversées dans les taches. De plus, en tenant compte du temps que l’éruption doit employer pour entrer dans l’intérieur du disque, le jour suivant, on trouve que la tache correspond réellement à l’éruption; c’est une remarque qui a été confirmée également par M. Spœrer. » Mais, dans ce cas, peut-on dire encore, comment expliquer l’excentricité des jets environnant la tache? Rien de plus simple : d’abord ces jets sont de l’hydrogène et non des métaux, et il est facile de comprendre que, (1) Voir, aux Comptes rendus, ma Communication de septembre; aussi l’ouvrage7e. Soleil. (2) Page 233, ligne 23. (3) Voir les Notes de M. Respighi, et dernièrement M. Spœrer ( Nachrichten, u° 1919), Tacchini ( Hullct'ino di Palermo).