( 5i8 ) tageait sous l’influence de l’effluve électrique en oxyde de carbone et oxygène, et que, si faible qu’elle fût, l’oxygène ainsi isolé avait une tendance à l’ozonification, c’est-à-dire à un état qui favorise sa combinaison instantanée avec nombre de corps oxydables. » Le protocarbure d’hydrogène est-il un de ces corps ; et, s’il en est ainsi, n’y avait-il pas lieu de se demander ce que deviendrait l’oxyde de carbone, quand àl’oxygène on substituerait l’acide carbonique? L’oxyde de carbone qui en dériverait ne se combinerait-il pas aussi lui-même, et le type C2H*02, ou l’un de ses multiples, ne se formerait-il pas ? » Telles sont les vues qui nous ont dirigés dans l’expérience que nous allons décrire. » A un tube à effluve placé horizontalement on a soudé dans la position verticale deux petites cloches de 12 centimètres cubes dont on a plongé l’ouverture inférieure dans un bain de mercure ; l’air contenu dans ces cloches et le canal qui les réunissait ayant alors été balayé par un mélange à volumes égaux d’acide carbonique et de protocarbure d’hydrogène, on a donné l’effluve. » Or, au bout de dix minutes et sans qu’il y ait eu apparencé de dilatation, la condensation des gaz était déjà sensible, et au bout de six heures, sauf le mince volume compris dans le canal à effluve, elle était complète. Les cloches ayant été ainsi remplies huit fois consécutivement, le mélange gazeux s’est toujours condensé, et la condensation qui continue à être complète, loin de se ralentir, s’accélère au contraire jusqu’ici. » Quant au produit, c’est un liquide visqueux très-limpide, qui reste attaché en gouttelettes aux parois du canal soumis à l’effluve, et qui avec le temps prend une teinte légèrement ambrée, » Comme contre-épreuve, nous avons soumis le même mélange gazeux à l’étincelle électrique. Alors, comme on devait s’y attendre, le phénomène a diamétralement changé : les gaz se sont aussitôt dilatés, et au bout d’une heure, en opérant sur 60 centimètres cubes, leur volume a varié de 2 à 3V, 5 en même temps qu’il s’est déposé une quantité de charbon nullement négligeable et provenant de la décomposition du protocarbure et non de l’oxyde de carbure formé, ce qui, comme l’un de nous l’a démontré en d’autres temps, aurait eu lieu si l’on eût trop prolongé l’expérience, tout en maintenant les gaz dans un état de siccité suffisant. » Cependant il ne faudrait pas croire que tout le charbon du protocarbure se soit déposé; car, dans ce cas, le volume n’eût pas varié, et s’il ne s’en était pas déposé du tout, il eût doublé de volume. ׳ ׳