( 5io ) pas un moindre intérêt scientifique pour l’étude assidue du Soleil (*).'Cet intérêt change seulement de nature; il se reporte d’une part sur la Mécanique générale, d’autre part sur la manière d’étudier les grands phénomènes purement dynamiques de notre atmosphère. » Sur la Mécanique, parce que les cyclones solaires, par leur libre et complet développement, par leur longue durée et par la situation même de !’observateur à leur égard, ont une allure bien plus simple et bien plus facile à étudier que les nôtres, qui obéissent pourtant aux mêmes lois. Sur la Météorologie, parce que ses plus importants phénomènes revêtent justement la forme cyclonique ; aussi cette science semble-t-elle attendre, de la Mécanique des mouvements tournants dans les milieux gazeux, les indications dont elle a besoin pour faire de nouveaux et décisifs progrès. » Voici d’ailleurs une comparaison rapide des deux ordres de phénomènes au point de vue mécanique : Cyclones terrestres. Meme figure; meme disposition; dimensions variant (en bas) depuis quelques ^mètres jusqu’à ~ et même :-¡E du diamètre de la Terre. Même phénomène, plus dépression barométrique énorme sur leur passage. Mêmes phénomènes depuis longtemps constatés sur nos deux hémisphères. Même mode de génération et d’entretien. Se produisent, selon les saisons, dans l’iine ou l’autre région tropicale, mais n’y restent pas. Même phénomène* sauf la direction plus complexe des courants de notre atmosphère. Se subdivisent, à la rencontre d’un obstacle, en cyclones partiels, bientôt indépendants ; se succèdent très-souvent en séries alignées dans le sens du courant général. Durée trop courte pour que l’on ait pu y noter des phénomènes analogues. Cyclones solaires. i° Forme circulaire, largement évasée parle haut; axe à peu près vertical. Dimensions, à l’ouverture, variant depuis le simple point jusqu’à et même plus du diamètre du Soleil. 2° Puisant par aspiration dans les couches supérieures des matériaux .refroidis qu’ils amènent violemment en bas. 3° Gyration directe sur l’hémisphère nord et rétrograde sur l’hémisphère sud. 4° Engendrés et entretenus par l’inégale vitesse des courants voisins dans la photosphère. Naissent et restent dans deux zones parallèles de part et d’autre de l’équateur (**). 5° Ils suivent, comme des corps flottants, les courants parallèles de la photosphère. 6° Se multiplient par voie de segmentation et forment des séries de cyclones alignés à peu près dans le sens des parallèles. 7° Ils décrivent lentement de petites ellipses dans le sens de leur gyration et dans celui de la rotation du Soleil. (*) Je Parle Ici des taches, non de l’analyse spectrale du Soleil, dont l’intérêt se rapporte au côté physique et •chimique des phénomènes; nous ne parlons ici qu’au point de vue mécanique. (״*) J’ai fait dépendre (Comptes rendus, séance du 3o déc. 1872, p. 1794) la distribution géographique des cyclones solaires de la loi de la rotation m — n sin2 \ ; mais,au lieu de la différence des vitesses A. sin3X cosX, que j’en ai conclue pour deux parallèles voisins, M. Roche, l’éminent professeur de Montpellier, propose sin 1 cos2X.AX, qui donne la latitude de 35 degrés, au lieu de 28 degres, pour la région du maximum de fréquence des taches. M. Roche