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» J’ai étudié, à l’aide de la dissociation avec des aiguilles, les diverses parties que je viens d indiquer. Dans le bout central, au-dessus du bourgeon qu il présentait a son extrémité, on observait quelques rares fibres dégénérées, mais aucune de celles-ci ne montrait encore les phénomènes de la régénération dont je vais parler. Dans le bout périphérique, à ou 3 centimètres et plus au-dessous de la section, on observait des fibres nerveuses striées en long, parsemées de noyaux, dont la plupart possédaient des renflements fusiformes remplis de fragments de myéline et de granulations graisseuses, les premiers colorés en noir bleuâtre, et les seconds en brun par l’acide osmique. Dans l’intérieur de plusieurs de ces fibres nerveuses,
• on observait un et beaucoup plus rarement deux tubes nerveux de nouvelle formation, séparés de l’ancienne membrane de Schwann par des noyaux ou des amas de myéline. Sur ce point mon observation est entièrement semblable.à celle de Remak et de M. Neumann; mais j’ai pu faire à ce sujet des observations plus complètes que celles de ces auteurs. En effet, profitant de la connaissance des étranglements annulaires et des segments interannulaires des tubes nerveux, je puis soutenir que les nouveaux tubes, formés dans l’intérieur des anciens, sont de formation entièrement nouvelle et qu’ils possèdent chacun une membrane de Schwann propre, bien caractérisée par l’existence des étranglements annulaires et des noyaux qui occupent le milieu des segments. Je m’éloigne aussi de Remak, en ce sens que je suis absolument convaincu, ainsi que je l’ai dit dans une précédente Communication, de la destruction des cylindres-axes pendant la période dégénérative. Je suis arrivé à me convaincre aussi qu’il se forme, entre les anciens tubes et non aux dépens de ceux-ci, des fibres nerveuses nouvelles.
» Qu’ils se développent dans les anciens tubes ou entre ceux-ci, les tubes régénérés apparaissent après l’action de l’acide osmique sous forme de filaments homogènes, légèrement variqueux, avec un double contour et une coloration d’un gris bleuâtre. Ils sont d’abord extrêmement minces, à 3 millièmes de millimètre, ils possèdent déjà des segments interannulaires bien nets, d’une longueur de 15 à a5 centièmes de millimètre et présentant à leur centre un seul noyau ovalaire bien marqué. À côté de ces tubes nerveux extrêmement grêles, il y en a d’autres plus volumineux, de 5 à 10 millièmes de millimètre de diamètre et dont les segments ont de 3o à■ 46 centièmes de millimètre. De ces différents tubes à myéline, les uns se montrent avec les mêmes caractères dans toute l’étendué de la préparation ; d’autres, au contraire, perdent peu à peu leur myéline à mesure qu’on s’approche de l’extrémité périphérique, et l’on ne peut plus les distinguer dans l’inté-