( 4S3 ) peur d’eau ou acide carbonique), car il se manifeste en leur absence; Une fonte maintenue en fusion pendant soixante-douze heures dans un appareil bien clos et sous une faible pression dégageait encore du gaz à la fin de la troisième journée. Cette même fonte, placée dans une atmosphère d’oxyde de carbone ou d’hydrogène, se conduit comme dans le vide sec (i), et l’analyse nous a montré que le gaz qui se dégage est de l’oxyde de carbone. La production continue de ce gaz ne peut pas provenir des gaz dissous, puisque la température reste stationnaire; elle résulte d’une reaction de la fonte sur la nacelle de porcelaine : c’est, en effet, ce que ranalyse nous a appris. Nous avons reconnu que la fonte perd du carbone et s’enrichit en silicium. Nous avons pu suivre l’enrichissement en silicium avec production d’oxyde de carbone sur des fontes contenant jusqu’à 8 pour ioo de silicium. Au delà de cette teneur, la température de fusion du métal s’élève tellement qu’il nous a fallu renoncer à étudier la réaction dans des tubes de porcelaine. « Ces premières expériences montraient bien qu’à une température supérieure à celle de la fusion de la fonte le carbure de fer jouit de la propriété de réduire la silice (a), mais elles ne permettaient pas d’atteindre la tension îjue l’oxyde de carbone doit exercer, pour qu’il y ait autant de silicium oxydé qu’il s’en produit par l’action du carbone et du fer sur la silice et les silicates. )) Nous avons dû nous borner, pour le moment, à déterminer l’enrichissement en silicium d’une fonte en fusion, sous une pression d’oxyde de carbone voisine de celle que possède ce gaz dans les foyers métallurgiques. Nous avons eu recours a l’emploi de la substance réfrac- taire très-siliceuse et très-pauvre en alcalis (3). ״ Une fonte grise, qui contenait 0,21 pour 100 de silicium et 5,32 de carbone, a été chauffée dans un creuset de gaize d’une très-grande épaisseur, placé au milieu d’un creuset de plombagine brasqué avec du charbon (1) Dans toutes ces expériences, le dégagement des gaz est accompagné de projections• il faut donc avoir soin de garantir la couverte du tube de porcelaine, car elle cesse d’être imperméable dès qu’elle est attaquée par le fer. (2) Le colonel Caron, dans une Note insérée aux Comptes rendus, t. LXII, p. 266 dit • * Ceux Aui n’admettent pas comme démontrée l’absorption directe (des gaz) penseront ״uê les soufflures de l’acier, fondu en creuset et abandonné à un refroidissement lent, proviennent d’un dégagement de gaz produit par l’action du carbone sur un corps qui se trouve mélangé ou dissous dans l’acier. » ® (3) Voir,pour les analyses de la gaize, le Mémoire de MM. H. Sainte-Claire Deville et Desnoyers (Comptes rendus, t. LXX, p. 58i).