( 447 ) » Observation I. — Une femme de vingt-six ans, blonde, avec le teint très-pale, entre à l’hôpital Necker, le 8 janvier 1873; elle est devenue malade depuis trois semaines par suite d’un refroidissement; elle a éprouvé un point de côté, s’accompagnant de toux, mais sans expectoration et sans fièvre violente. On constate du côté droit de la poitrine de la matité et tous les signes d'un épanchement remplissant la moitié de la cavité pleurale. » Le 10 janvier, le pouls bat 104 pulsations; il y a 28 respirations. » La température axillaire est de 370,7 G. » La température centrale, prise dans le vagin, est de 38°, 4• » Je pratique la thoracocentèse le 11 janvier au matin, et je retire i835 grammes de liquide clair, de couleur citrine et fibrineux. À la fin de l’opération, des quintes de toux très-pénibles se produisent, et la malade retient sa respiration le plus possible; puis elle se couche sur le côté droit pour immobiliser la paroi thoracique. » Avant l’opération, la température axillaire était de 37°,4> la température centrale, 39 V* » Immédiatement après la thoracocentèse et pendcint une demi-heure, la température axillaire est de 38°, 4; la température centrale, 390,1. » Au bout d’une demi-heure, la température centrale s’élève, et au bout d'une heure, puis deux heures après, prise avec grand soin, elle est de : O Température axillaire..................... 38,3 Température centrale........;.. *............ 39,4 » Le soir, la malade est bien mieux ; la sonorité (1) a reparu dans le côté droit du thorax; on perçoit, à l’auscultation, des frottements pleuraux très-superficiels et en meme temps l’expansion vésiculaire indique la pénétration de l’air dans le poumon. » La température axillaire est de 38°, 7; la température centrale de 390,4• Les jours suivants, l’état est des plus satisfaisants, et la malade sort parfaitement guérie le 19 janvier. » Observation II.— Une femme de soixante-six ans, d’une constitution robuste, extrêmement grasse, a souffert, il y a près d’un mois, d’un point de côté; elle pouvait néanmoins travailler chez elle; elle toussait, mais sans cracher. A son entrée à l’hôpital Necker, le 5 janvier 1873, le côté droit de la poitrine offrait tous les signes d’un épanchement pleurétique. » Le pouls était à 104 pulsations; il y. avait 36 respirations par minute; la température axillaire était de 38°, 8 C. » Le 9 janvier, je retire, par la thoracocentèse, i6o5 grammes d’un liquide orangé, qui se prend très-rapidement en gelée fibrineuse. L’opération a été exceptionnellement difficile à pratiquer, à cause de la couche épaisse de tissu adipeux revêtant les parois de la poitrine. Une toux fatigante est survenue; la malade respire très-peu et fort incomplètement. » Avant l’opération, la température axillaire était de 38°, 3 ; la température centrale était de 39 degrés. (1) C’est par erreur qu’on a imprimé dans ma première Communication : « L’air pénétrait dans les vésicules pulmonaires, ainsi que le démontraient Vapparition de la matité, le retour des vibrations thoraciques et la perception du murmure respiratoire, etc. » C’est la disparition de la matité qu'il faut lire (Comptes rendus, t. LXXV, p. 1284)• 57-