( 4«6 ) fut rendu meuble, c’est-à-dire bêché à 2B centimètres de profondeur. Chaque fois qu’une végétation quelconque y apparaissait sur le terrain, surtout YAmarantus Blitum, avant que la plante eût atteint quatre feuilles, elle était arrachée. Ce soin fut continué durant tout l’été, et le terrain fut constamment tenu en bon état d’ameublissement, afin d’être capable de retenir tout ce que la pluie tombée jusqu’au mois de septembre pouvait contenir, notamment l’acide azotique et l’ammoniaque, qui se forment sous l’influence de l’électricité. » J’avais préparé un appareil de lévigation par déplacement, portant son filtre, et dans lequel je pouvais opérer sur un quart de mètre cube de terre (25oo décimètres cubes). Je chargeai l’appareil d’une portion de terre préparée, ainsi que je l’ai dit plus haut, en levant une couche de 20 centimètres d’épaisseur sur toute la surface du terrain, je versai sur cette terre 100 litres d’eau, quantité qui venait baigner la surface de 2 centimètres et je la laissai séjourner vingt-quatre heures. Au bas de mon appareil se trouvait un robinet d’écoulement, et à mesure que je recueillais 10 litres d’eau filtrée et écoufée, je versais sur la terre une même quantité d’eau nouvelle. J’avais organisé la filtration de façon que l’écoulement fût très-lent et que l’évaporation des 10 litres recueillis pût se faire simultanément; de la sorte, je fis passer, sur le quart de mètre cube de terre, 120 litres d’eau qui furent évaporés avec soin. » La partie solide ou saline provenant de l’évaporation à sec des 120 litres de lessivage pesait 210 grammes. Ces 2x0 grammes furent soumis par parties à des essais multiples, par les méthodes les plus sensibles, pour y rechercher la présence d’azotates de potasse, de chaux ou d’ammoniaque ; 11 fut impossible d’y déceler une quantité appréciable d’azotate. J’avais pourtant choisi, pour mon expérience, un terrain où la plante apparaît habituellement en abondance, et 1 Amarctnlu , recueilli sur une plate-bande ménagée à côté, m’a fourni la proportion attendue d’azotate de potasse, c’est-à-dire de 10 à 12 pour 100 du poids de la plante a 1 état sec. » Le résultat de ces expériences est donc conforme à l’opinion d après laquelle les plantes qui ont besoin de beaucoup d’azote le puisent pour la plus grande partie dans l’air atmosphérique, et cela à l’état libre et non combiné. • » Une considération qui paraît être en faveur de cette opinion peut etre invoquée ici. En Agronomie on estime à 27 kilogrammes par hectare et par an la quantité d’azotate combiné, d’origine atmosphérique, que les végétaux peuvent s’assimiler. Or un hectare de terrain pouvant produire 10000 kilo-