.(4o7) s’était formé devant l’embouchure du canal dont il s’agit. M. le capitaine de vaisseau Cialdi m’avait écrit le 3o janvier dernier que le courant littoral sur cette plage, n ayant qu une vitesse de trois à quatre milles en vingt-quatre heures, aurait été tout à fait insuffisant pour détruire ce banc de sable, meme en utilisant le mieux possible son système de digues convergentes. Je me suis empressé de communiquer cette observation à M. Moro, qui, dans une lettre du H de ce mois, m’a répondu qu’en effet ce courant est encore plus faible que celui qui existe à Port-Saïd. C’est bien surtout aux courants provenant du vent et des vagues que l’on doit attribuer, à cause de la manière dont les digues convergentes du système de M. Cialdi ont modifie les courants et les vagues, la destruction du banc de sable. » J ai eu occasion de constater à Versailles, dans la pièce d’eau des Suisses, que dans certaines circonstances les vagues produisent bien réellement des courants parallèles au rivage et qui ont même une certaine durée. Dans cette grande pièce d’eau, quelquefois même appelée le Lac des Suisses, on peut faire des observations ayant au moins beaucoup d’analogie avec celles qui seront, je l’espère, répétées au bord de la mer par des ingénieurs de la Marine, auxquels je les ai communiquées depuis qu’ils m’ont fait l’honneur de me consulter relativement à ces questions. » Ces phénomènes montrent que, sur les plages où l’on peut craindre les ensablements, les appareils du genre de ceux dont il s’agit dans cette Note ne peuvent être convenablement appliqués que si les courants parallèles au rivage, soit continus, soitplus ou moins alternatifs, comme ceux dontje viens de parler, ne sont pas arrêtés par des digues perpendiculaires à ce rivage. C’est malheureusement ce qui a été fait, sans l’assentiment de M. Moro, sur la plage d’Ostie. Il est résulté, de digues perpendiculaires au rivage, un ensablement plus fort que celui dont il s’était débarrassé par le procédé de M. Cialdi, ce qui a interrompu momentanément le dessèchement des marais d’Ostie. » Mais, d’après les renseignements qui m’ont été transmis, l’appareil d’épuisement, objet de cette Note, a longtemps fonctionné depuis le mois de mai 1868 de la manière la plus satisfaisante, et si l’on peut obtenir que ces digues soient détruites, les travaux de dessèchement pourront être repris au moyen des mêmes principes, avec d’autant plus d’avantages que M.Moro se propose d’y appliquer les procédés dont je lui ai envoyé les dessins. Je sais d’ailleurs qu’il a l’intention de les appliquer pour d’autres épuisements de marais dans des circonstances semblables. » Abstraction faite même de ce système d’épuisement, les études faites dans 5a..