( 396 ) ; pénombre qui viennent diviser les noyaux des taches ne sont pas agitées par des mouvements tourbillonnaires. Mais on vient de voir que ces lignes lumineuses, réduites souvent au début a de simples points centraux, se forment précisément entre les deux tourbillons déjà séparés par leur partie inférieure et tendant à se dégager aussi par en haut. Il n’est donc pas étonnant que les choses se passent tranquillement et que le pont lumineux, en dehors de tout tourbillon, ne présente pas de gyration sensible. Le P. Sec-chi croit, de son côté, que la séparation des taches tient au renouvellement d’une éruption qui commencerait à s’épuiser. Le nouveau jet ascendant de gaz n’aboutirait pas juste au même orifice, et se ferait ainsi un nouveau cratère. Mais n’est-ce pas à cette idée du P. Secchi que s’adresse sa propre objection ? Ne pourrai-je pas lui dire : la preuve que ce ne sont pas des éruptions voisines, ou plutôt en contact, passant par le même cratère, c’est la formation si tranquille d’un filet délié de lumière entre ces deux courants ascendants? » En terminant, je désire faire ici une remarque essentielle : c’est qu’il ne faut pas confondre les éruptions du P. Secchi avec les bouffées de vapeurs ascendantes qui vont en tous sens alimenter la photosphère et y former, par voie de condensation ou de combinaison chimique, de nouveaux nuages lumineux, ces grains de riz ou ces feuilles de saule éblouissantes dont la photosphère est parsemée et qu’on retrouve affaiblis dans les pénombres. )> Les éruptions y produisent du froid, d’après le P. Secchi lui-même, qui paraît avoir adopté cette manière de voir pour satisfaire à une loi physique impérieuse et à certaines conditions posées par les phénomènes spectraux, tandis que mes courants ascendants discontinus, au lieu de trouer la photosphère, la garnissent au contraire d’amas de matière incandescente; au lieu d’y produire du froid, ils y amènent au contraire la chaleur interne, de manière à entretenir la radiation superficielle. » Quant aux éruptions elles-mêmes, que j’ai défendues autrefois, faute de mieux, contre des hypothèses encore moins admissibles, je n’ai jamais pu leur assigner une raison quelconque de se produire dans une immense masse fluide comme le Soleil, et je me demande aujourd’hui si, en dehors des trouées que Wilson leur faisait pratiquer dans la photosphère, cette hypothèse est vraiment capable d’expliquer avec un semblant de précision et de netteté un fait, un seul fait pris au hasard dans toute l’histoire des taches. On voit par là combien je suis loin de m’entendre avec notre éminent Correspondant, qui pense, lui, que les principes de sa théorie sont éta-