( 375 ) pendant une heure environ la température entre 165-170 degrés (1). M. Kekulé pense que la réaction s’effectue plus aisément quand on opère avec de l’acide impur. C’est une erreur; il y a avantage, sous tous les rapports, à se servir d’un acide pur et bien cristallisé. Il faut également veiller à la pureté du brome, éviter notamment celui qui renferme de 1 iode et des vapeurs nitreuses. L’opération est bien réussie quand l’acide, par refroidissement, cristallise dans les tubes au sein d’une eau-mère sensiblement incolore. » On réunit les produits de plusieurs tubes, on ajoute de l’eau et l’on porte à l’ébullition de manière à tout dissoudre; du jour au lendemain, on obtient une belle cristallisation d’acide bibromosuccinique parfaitement pur. C’est cet acide qui a servi de point de départ dans les expériences qui vont suivre. » L’acide bibromosuccinique traité par deux molécules de brome, en vue de préparer l’acide tribromosuccinique, donne lieu, à un résultat inattendu ; les gaz qui se dégagent à l’ouverture des tubes contiennent non-seulement de !’acide bromhydrique, mais encore de l’acide carbonique et de 1 oxyde de carbone, tandis que l’acide qui cristallise dans les tubes est de 1 acide bibromosuccinique ne contenant pas d’acide bromé supérieur en quantité notable; quand on dissout cet acide dans l’eau chaude, il abandonne des gouttelettes insolubles dans l’eau, analogues ou identiques à celles qui prennent naissance dans l’expérience suivante. » Quand on fait réagir sur l’acide bibromosuccinique en présence de 1 eau 4 molécules de brome, en vue d’obtenir l’acide tétrabromosuccinique, d’après l’équation suivante : G8 H4 Br2 O8 44 ״Br == 2 H Br 4־ G8 H2Br4 O8, on n’obtient plus de cristaux, mais bien deux couches liquides; l’une supérieure, aqueuse, très-acide; l’autre inférieure, très-dense, insoluble dans l’eau, soluble dans l’alcool et dans l’éther, d’une odeur forte et aromatique. A l’ouverture des tubes on obtient surtout de l’acide carbonique. » Ce dernier liquide, soumis à la distillation, donne d’abord des vapeurs colorées en rouge par du brome; le thermomètre monte rapidement et se fixe vers206 ־ degrés, température à laquelle la presque totalité du liquide distille. (1) M. Jungfleiscli a observé que la réaction a lieu vers i3o degrés quand on opère dans des tubes placés horizontalement. 48..