( .366 x grosseur de la tige, rend la végétation plus vigoureuse, tue les insectes qui s’attachent aux racines et aux parties extérieures de la plante, augmente la production des grappes en nombre et en qualité; les grains de raisin ne tombent plus en pourriture, comme cela arrive lorsque le temps est très-humide et pluvieux. Dans les vignobles où, pendant Tannée qui vient de s’écouler, on s’est borné à soufrer les plantes par l’ancienne méthode, le produit en raisin a presque entièrement manqué, et les plantes semblent s’affaiblir dans toute leur partie souterraine: » On n’a pas encore fait d’expériences pour constater la présence du Phylloxéra en Italie, mais il est probable que la maladie existe dans certaines contrées, et tout le monde ici s’en préoccupe. Voici quelques expériences qui me paraissent de nature à expliquer l’action bienfaisante de la terre de la solfatare de Pouzzoles. Ce n’est pas la terre par elle-même qui agit, ce sont plutôt les produits qui se forment progressivement avec les matières sulfureuses et arsénicales, et l’oxygène qui se trouve dans l’air et dans l’eau de pluie. En effet, le soufre et le sulfure d’arsenic qui se trouvent dans la terre de la solfatare disparaissent complètement après quelques mois de contact avec le sol arable. L’action de la pluie facilite cette disparition, qui est due à la transformation du soufre en acide sulfureux et acide sulfurique, et de l’arsenic du sulfure en acide arsénieux. La présence de la terre poreuse et volcanique de la solfatare est indispensable pour produire cette transformation d’une manière continue. » Si Ton fait agir l’eau distillée, pendant plusieurs jours, sur cette terre, et si Ton répète ce traitement plusieurs fois, on arrive à constater dans l’eau qui la traverse, après l’avoir filtrée et concentrée, la présence des sulfites, sulfates et arsénites de chaux, de potasse, de magnésie, de fer, etc., avec quelques proportions de composés ammoniacaux. Or les acides libres,-tels que l’acide sulfureux, l’acide sulfurique, l’acide arsénieux, sont en général nuisibles à la végétation ; mais, lorsqu’ils peuven t se produire d’une manière lente et s’engager dans une combinaison soluble dans l’eau, ils favorisent, au contraire, admirablement la végétation. » Ces faits expliquent la formation des stalagmites, dans la grande fumerolle de la solfatare, dont il est question dans la Note précédente. Ils expliquent aussi la destruction des insectes qui s’attachent aux racines et aux tiges des plantes. » La nouvelle maladie causée par le Phylloxéra étant déjà très-répandue en France, et l’Académie s’occupant de trouver les moyens de la combattre, j’ai cru devoir lui signaler l’action exercée par une terre volcanique, sulfureuse et arsénicale. »