( 357 ) CHIMIE MINÉRALE. — Recherches chimiques sur une de la solfatare de Pouzzoles ; par M. S. deLuca. « Sur le sol horizontal de l’ouverture (bouche^) de la grande fumerolle de la solfatare et vers la partie extérieure où l’air arrive et se mêle aux gaz et aux vapeurs qui s’y dégagent, j’ai trouvé, le 19 septembre 1871, des productions fungiformes, dont la plus grande, ayant une hauteur de 46 millimètres et un diamètre de 19, avait une forme presque cylindrique, avec quelques saillies* elle se terminait par une surface convexe, formant à peu près une demi-sphère, légèrement déprimée. Les autres productions avaient une forme semblable ; toutes présentaient une couleur blanche, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. » Ces productions semblaient, au premier abord, émanées du sol poreux, sous l’influence de la pression que les émanations gazeuses auraient exercée sur les matières solubles, entraînées par une pluie de la veille et concentrées par la chaleur du sol lui-meme. Mais la partie supérieure de la fumerolle présentant des stalactites blanches et de très-petites dimensions, je . dus admettre que les productions précédentes étaient dues à la chute progressive, goutte à goutte, de matières venant de la partie supérieure de la fumerolle; d’ailleurs, la température de la bouche en question est bien inférieure à celle de la partie supérieure de la fumerolle, de celle qui donne passage aux gaz qui s’échappent dans l’atmosphère. » Il n’est pas inutile de rappeler ici que les vapeurs surchauffées qui s’échappent avec bruit de la bouche de la grande fumerolle possèdent encore, à leur sortie, une température capable de fondre facilement le soufre, et supérieure par conséquent à 112 degrés, tandis que, à 3o centimètres du sol, le thermomètre n’indique qu’une température de 35 degrés environ. Il suit de là que les matières qui ne pouvaient rester à l’état solide dans la partie supérieure de la fumerolle s’y rassemblaient à l’état de fusion, et tombaient ensuite sur le sol, où la basse température permettait leur solidification immédiate, en forme de stalagmites. » Ces stalagmites n’ont aucune odeur; elles possèdent une saveur styp-tique, astringente, qui rappelle celle des composés de fer et d’alumine ; elles se dissolvent complètement dans l’eau à la température ordinaire. On constate facilement, dans la solution, la présence du chlore et des acides sulfurique, sulfureux et arsénieux, ainsi que celle de la silice, de l’ammoniaque, de la potasse, de la chaux, de l’aiumine, de la magnésie et de C. R., 1873, Ier Semestre.(T. LXXVI, N* CO . ■ ■