( 356 ) maladies dites infectieuses. La même solution saisit et concrète le mucilage, la gomme, le mucus et !,albumine contenus dans les liquides organiques. \ » En appliquant à la Thérapeutique les propriétés du silicate de soude, j’ai eu Toccasion de constater les résultats suivants. » Comme topique, la solution de ce sel protège la surface des plaies contre l’absorption des agents méphitiques ambiants : elle assainit les suppurations de mauvais caractère; elle neutralise l’élément infectieux de la diphthérite cutanée, consécutive à !,application des vésicatoires, dans les hôpitaux encombrés. » En injection, dans les cas d’ozène ou punaisie, la solution de silicate de soude désinfecte les matières fournies par la pituitaire et en diminue l’abondance ; mais, sous ce rapport, son efficacité reste inférieure à celle de la solution de permanganate de potasse. » L’injection de silicate de soude amoindrit sensiblement le flux bien-norrhagique chronique et indolent ; elle agit de même contre la diarrhée chronique ulcéreuse et contre ia leucorrhée vaginale. L’inhalation de cette solution poudroyée tarit plus ou moins complètement le flux muqueux propre aux affections catarrhales des bronches, même dans les cas de catarrhe sénile. » Aucune médication, je l’affirme, ne réussit aussi bien que les injections de silicate de soude contre la cystite chronique, catarrhale, purulente ou hémorrhagique. Dans les cas de ce genre, le silicate s’oppose à la décomposition de l’urine dans la vessie ; en coagulant le pus, il empêche sa résorption, par la consistance qu’il lui donne ; en déplissant la poche vésicale, l’injection de silicate tapisse ses moindres anfractuosités et protège sa surface contre le contact si douloureux du pus provenant d’une pyélite. Il n’y a pas de catarrhe récent de la vessie qui résiste à l’action styptique du silicate, lequel agit, en quelque sorte, à la manière d’un mastic s’opposant au suintement de la muqueuse. » La faculté que possède le silicate de soude de concréter le mucus, le muco-pus et le pus, n’offre aucun inconvénient pour ce qui est de l’ozène, de la bronchite catarrhale et de la diarrhée, car dans tous ces cas l’expulsion des caillots reste facile, mais leur émission peut devenir très-pénible quand ils se forment dans la vessie. De là la nécessité de titrer avec prudence la solution destinée aux injections vésicales. »