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cules seules se contractent encore, Le cœur gauche contient un sang tout à fait rutilant; le cœur droit un sang peut-être un peu moins noir que d’ordinaire. Ce liquide est partout fluide; il se coagule bien néanmoins au bout de quelques minutes. Les globules demeurent plus longtemps intacts que d’ordinaire : on savait déjà que le chlorure de calcium, de même que le chlorure de sodium et certains sels de sodium, de magnésium et de potassium, possèdent la propriété de retarder l’altération des globules rouges.
» 5° Enfin 3 grammes du même sel ont produit une mort foudroyante. Les mouvements respiratoires se sont arrêtés de même après ceux du cœur, mais plus rapidement que dans !’expérience précédente.
» Si l’on opère avec le chlorure de potassium, on observe presque identiquement les mêmes effets, lorsqu’on injecte des quantités de ce sel contenant des poids de potassium égaux aux poids de calcium contenus dans le chlorure* de ce métal. Ainsi i gramme de chlorure de potassium injecté rapidement dans les veines, chez un chien, dans [\o grammes d’eau, tue cet animal en arrêtant le cœur. Or, la formule du chlorure de potassium étant KG1 et celle du chlorure de calcium CaCl2, on trouve que i gramme de chlorure de potassium contient autant de métal que isr,476 de chlorure de calcium contient de calcium. Ces deux métaux présentent donc à peu près la même activité lorsqu’ils sont injectés dans le sang en quantités à peu près égales.
»• La mort est produite, dans les deux cas, par arrêt du cœur. Ce résultat tient à ce que les sels de calcium, de même que les sels de potassium et de tous les métaux employés à doses suffisantes, excepté ceux de sodium et de lithium, sont des poisons musculaires. Quand on trempe des muscles dans des solutions de chlorure de potassium ou de calcium, de carbonate de potasse, etc., d’après les recherches de l’un de nous, ces muscles cessent de se contracter sous l’influence des irritants quelconques, tandis que d’autres muscles placés dans les mêmes conditions, mais trempés dans l’eau pure, se contractent encore pendant un certain temps lorsqu’on les prend chez un animal qui vient d’éprouver une mort rapide. Nous ajouterons qu’aussitôt après leur contact avec le chlorure de calcium les muscles se contractent d’abord vivement, puisqu’ils deviennent complétemènt inertes. Ce fait nous explique l’accélération primitive des battements cardiaques, observée dans nos premières expériences.
» Nos recherches ont été faites dans le laboratoire de M. Robin, à l’École pratique de la Faculté de Médecine. »
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