(■347) la larme se sépare alors en un grand nombre de fragments et dans la plupart des cas sans produire d’explosion. » Réciproquement, on peut plonger la larme dans l’acide par la partie renflée en maintenant en dehors du liquide l’origine du col et la queue tout entière. Dans ce cas la dissolution de la larme s’opère complètement sans rupture, et la queue reste intacte. Si, pour des larmes différentes, on arrête l’expérience à différentes périodes de la dissolution, on reconnaît que le noyau qui reste adhérent à la queue ne présente plus les propriétés de la larme primitive ; il ne se brise plus comme elle lorsqu’on vient à rompre la queue, ce qui montre bien que la masse intérieure du verre n’intervient pas dans le phénomène. » Ces deux expériences prouvent d’abord que la stabilité de la larme est liée à l’existence de l’origine du col de la larme, puisque, toutes les fois qu’il est préservé, la désagrégation de la larme n’a pas lieu. » Or on sait que le verre trempé reste plus dilaté que s’il avait été lentement refroidi; les couches extérieures de la larme, plus fortement Irempées, sont plus fortement dilatées que les couches intérieures qui ont mis plus de temps à se refroidir. On peut donc considérer la larme comme formée par la superposition de couches de verre inégalement trempées et dilatées, et soudées les unes aux autres. Les couches extérieures, maintenues par la résistance des couches intérieures, ne peuvent céder à la force de ressort qui les sollicite que si, par une cause quelconque, elles sont rendues toutes à la fois libres de revenir à leur état de dilatation normal. » 11 résulte d’ailleurs de la forme de la larme que toutes ces couches inégalement tendues viennent se réunir à l’origine du col de la larme, de sorte qu’en détruisant ce col ce point de résistance commun disparaît; et ces couches, dont les actions de ressort s’ajoutent, se déplacent suivant les mêmes directions et produisent la désagrégation du système. » Si cette supposition est exacte, il en résulterait qu’on peut faire éclater une larme en la coupant par le gros bout, de manière à rendre libres à l’une de leurs extrémités les couches de verre inégalement trempées. C’est, en effet, ce qui a lieu lorsqu’on use au tour le gros bout de la larme, ou lorsqu’on cherche à le scier; l’explosion se produit toujours lorsqu’on a attaqué un peu plus de la moitié de l’épaisseur de la larme. )> Une autre conséquence de cette hypothèse, c’est que le déplacement des molécules de verre doit avoir lieu dans un sens différent suivant la manière dont a lieu la rupture de la larme. Ce déplacement doit être plus grand pour les couches extérieures que pour les couches intérieures, qui sont moins dilatées, et il est presque nul pour les parties centrales qui ne