( 343 ) » Pour mesurer R, j’ai employé principalement la méthode du galvanomètre différentiel de M. Becquerel. Le courant fourni par deux éléments Daniell était divise en deux parties égales qui parcouraient en sens contraires les deux fils d’un galvanomètre différentiel très-sensible. Dans l’un des circuits était intercalé le fila étudier, dans l’autre une longueur du •fil d’un rhéostat dont la résistance était équivalente quand l’aiguille était à zéro. Les résistances R, R׳,... de différents fils soumis à l’expérience étaient proportionnelles aux longueurs l, de fil de rhéostat qui avaient servi à les mesurer; et pour exprimer ces résistances en fonction d’une unité donnée, il suffisait d’avoir déterminé:une fois pour toutes le rapport du fil du rhéostat lui-même à cette unité. Le rhéostat était formé simplement de deux fils de platine identiques, très-réguliers, tendus parallèlement sur une règle horizontale de deux mètres de longueur. Ces fils traversaient une cupule de liège remplie de mercure et portée par un curseur mobile le long de la règle. Le courant, arrivant par le premier fil, traversait le mercure et sortait par le second fil. La règle portait une échelle divisée en millimètres, et, en déplaçant le curseur de n divisions, on augmentait ou diminuait la longueur du circuit de la valeur Je n’insiste pas sur les détails qui permettent d’atteindre une très-grande précision et sur les vérifications que j’ai faites de la méthode et de l’appareil. » Le fil à étudier était soudé, par chacune de ses extrémités, à une tige de cuivre, puis enroulé sur un support cylindrique en terre de pipe, et enfin chauffé dans un moufle étroit et profond, occupant l’axe d’une grande bouteille de fer forgé. Cette bouteille était placée dans un fourneau a gaz, à deux enveloppes concentriques; en y introduisant une substance volatilisable convenablement choisie, et chauffant ensuite jusqu’à l’ébullition, on portait tout l’appareil et, par conséquent, le fil lui-même à une température fixe et connue. » En déterminant ainsi les résistances d’un même métal porté successivement à diverses températures connues, on obtient un certain nombre de points, qui permettent de construire la courbe des résistances et d’en calculer les éléments. » Les températures fixes ayant servi à mes déterminations sont les suivantes : Température ambiante au moment de l’expérience. Ébullition de l’eau............................ ioo° » du mercure......................... 36o » du soufre.......................... 44° » du cadmium......................... 860 44-