( 9־3') milieu, des faces de l’ovaire; par conséquent les faisceaux des angles de cet ovaire représentent chacun la nervure médiane d’une feuille carpellaire. Cette théorie aurait quelque apparence de vérité, s’il n’existait que ces faisceaux des angles et ceux des placentas; mais il y a, en outre, les trois faisceaux pariétaux, correspondant aux faces de l’ovaire, devant lesquels vont se placer par paire les faisceaux placentaires, qui sont dits situés aux bords des feuilles. Ces trois faisceaux pariétaux, opposés aux placentas, n’entrent donc pas dans la composition des feuilles carpellaires. Leur présence n’étant pas expliquée par la théorie, celle-ci ne peut être admise. » L’opinion qui accepte un prolongement de l’axe soudé avec chaque bord de feuille carpellaire n’est pas plus heureuse; car il est clair que ces prétendus prolongements de l’axe doivent être représentés par les faisceaux placentaires; or ces faisceaux vont se placer devant les trois faisceaux des faces du prisme ovarien ; ceux-ci restent donc encore en dehors de la constitution des trois feuilles nécessaires à la composition du pistil, d’après cette deuxième théorie. » La troisième, celle qui admettrait trois feuilles carpellaires fertiles et trois feuilles carpellaires stériles, est aussi invraisemblable quelles précédentes. Suivant elle, les deux faisceaux prenant part à la formation de chaque placenta représentent les deux bords d’une même feuille carpellaire, qui aurait pour nervure médiane le faisceau placé derrière le placenta. Chacune de ces feuilles carpellaires fertiles, ployée sur sa face supérieure et contractée de manière à se présenter sous la figure du groupe vasculaire placentaire et du faisceau placé immédiatement derrière, n’est pas vraisemblable. En outre, ces trois prétendues feuilles fertiles comprendraient neuf des douze faisceaux qui entrent dans le pistil. Il resterait donc un seul faisceau pour chacune des trois feuilles stériles, correspondant aux angles du pistil, lesquelles feuilles stériles ne seraient plus soudées aux bords des feuilles fertiles, mais sur les faces dorsales de celles-ci. » Plutôt que de faire une telle série d’hypothèses, qui ne nous donne qu’une science de pure fantaisie, n’est-il pas préférable d’exprimer tout simplement ce que l’on voit, c’est-à-dire que, des douze faisceaux de la tige qui arrivent à la base du pistil, six restent externes et forment la charpente de la paroi ovarienne, tandis que les six autres, d’abord alternes avec les précédents, se portent en dedans, vont se placer par paires devant trois des faisceaux pariétaux ou externes, et constituent les placentas. )> D’après cela, l’ovaire de ce Passijlora serait le résultat de la modification de l’axe, et non celui de la transformation des feuilles. Cet avis s’accorde en partie avec celui de M. Schleiden, qui admet que »