( 3*4 ) horizontales ou un peu obliques, faiblement épaissies et poreuses, parmi lesquelles je !!,aperçois pas de stomates. )> Telle est, à part les laticifères que j’ai décrits ailleurs, la distribution de la charpente anatomique des fruits du Chelidonium et du Macleya. Voyons si Ton est autorisé à y admettre des feuilles carpellaires. S’il en existe, y a-t-il deux de ces feuilles unies par leurs bords nus, ou deux feuilles carpellaires soudées avec des prolongements de Taxe, ou bien encore quatre feuilles carpellaires, dont deux stériles? )) Pour les partisans de la théorie des feuilles carpellaires, qui ne s’accordent pas même sur le nombre de ces feuilles, rien n’est plus évident que l’existence de telles feuilles. M. A. de Saint-Hilaire, par exemple, dit à la page /!93 de sa Morphologie, en parlant du Chelidonium : « Les feuilles car-)> pellaires sont manifestement indépendantes du châssis; on suit facilement » leur contour tout entier sur le châssis lui-même, et, lors de la maturité, » elles se détachent laissant le châssis chargé de semences et surmonté du » style, qui est resté intacte. Cette organisation, qui a embarrassé les bo-)> tanistes, est réellement la plus simple possible. )> )> L’évidence, admise par M. A. de Saint-Hilaire, n’est pas aussi frappante que Ta cru ce savant botaniste. En effet, la prétendue délimitation des feuilles carpellaires, dont il croyait suivre les contours, n’est autre chose que le résultat d’une disposition anatomique destinée à l’exercice de la déhiscence; et, dans le Chelidonium comme dans le Glaucium, etc., on suit les faisceaux des valves jusque dans le style à travers la ligne de déhiscence. » La vérité est qu’il n’existe aucun caractère qui puisse démontrer l’existence de ces prétendues feuilles. Ce n’est pas la disposition des lobes stigmatiques au-dessus des valves, car elle est due, à peu près comme dans les Pavots, à la division des cordons placentaires, et à la réunion des branches correspondantes des deux cordons au-dessus des valves, où elles■ se joignent à la nervure médiane de celles-ci, laquelle nervure médiane n’existe pas chez les Pavots. Ce n’est pas non plus lé nombre des lobes stigmatiques; car, dans VEschscholtzia, il y a, en outre des deux stigmates superposés aux valves, deux autres stigmates surmontant les deux placentas, etc. Ce ri’est pas davantage le réseau irrégulier qui traverse le parenchyme des valves du Chelidonium vt unit les petits faisceaux verticaux et stériles aux gros. Cette nervation n’a point l’aspect pinné de celle des feuilles de la même plante, et, dans le Macleya, comme il a été dit plus haut, les faisceaux secondaires et tertiaires qui partent des placentas, et qui sont répandus