( 302 ) dans la photosphère elle-meme, sous !,influence dé l’inégale vitesse, si remarquable, de ses parallèles successifs. » J’accepte bien volontiers la discussion, seulement je m’attacherai à préciser les quatre objections et les quatre réponses, afin d’abréger et d’être clair. i° (P. Secchi, Comptes rendus de la séance du 3 février, p. 254*) (< La confluence de la matière vers le centre de la tache doit tendre à produire un mouvement de rotation; mais, à cause de la petite différence de grandeur des parallèles dont provient la matière, cette cause ne doit pas avoir une grande influence. » » C est ici une affaire de calcul. Or, sur le Soleil, aux deux bords opposés d’une simple tache de i degré de largeur, par 35| degrés de latitude, par exemple, la différence des vitesses linéaires n’est pas moindre que 24ra par seconde. On n’en trouverait guère plus sur les bords opposés de nos plus dangereux cyclones (i). En tous cas, cette différence, dans une région terrestre bien voisine des vents alizés et de Torigine des grands mouvements tournants de notre atmosphère, se réduirait sur la Terre à moins de 5m par seconde. Elle est donc cinq fois plus forte sur le Soleil, au lieu d’être très-faible, comme le croit lé P. Secchi. 2° « On voit quelquefois des traces de rotation vive, mais c’est là un fait exceptionnel; dans le plus grand nombre des taches on ne remarque rien de pareil. » » Je réponds: l’intérieur des taches, là où la gyration est extrêmement rapide, n’offre aucun point de repère. Quant aux bords, là où règne la pénombre, la gyration est très-lente; cette pénombre elle-même peut être un peu extérieure au tourbillon,puisqu’elle est uniquement due à ]’abaissement de température qui se produit dans les tourbillons solaires. Ce phénomène n’est donc pas de ceux qui sautent aux yeux : il y faut quelque attention. Neanmoins la gyration a été reconnue depuis longtemps et par plusieurs observateurs dans bon nombre de taches; dans d’autres, bien plus rares il est vrai, où la pénombre aura été accidentellement entraînée vers 1 axe, elle saute aux yeux. Tels sont les faits. Je ne vois pas que l’on puisse tirer de là que les taches ne sont pas des tourbillons; cela tend au contraire, ce me semble, à en suggérer quelque peu l’idée. (!) Un cyclone vient de ravager la Réunion ; plus loin, l’île Maurice, qui se trouvait aux limites du cyclone, n’a reçu que de simples brises et dès pluies abondantes, dues aux condensations qui s’opèrent d’ordinaire aux limites des mouvements tournants de notre atmosphère.