( 1 2?6 ville venant en ma possession, un nouvel examen de sa constitution chimique fut entrepris, et les erreurs de la première analyse découvertes; mais, ne disposant pas d'une quantité suffisante de la météorite pour trier mécaniquement le minéral, ainsi que je suis dans l'habitude de le faire pour toutes mes analyses, une simple annonce fut faite à !’Association américaine pour l'avancement des Sciences, en avril !854, que, d'après les investigations qui venaient d'être faites, «.la chladnite était probablement un pyroxene (i) ». » Dix années plus tard, un plus gros échantillon de la pierre de Bishop-ville étant mis à ma disposition, le minéral fut séparé dans un état de grande pureté et je le trouvai composé de : Silice.----59,97 Magnésie.. . ... .. . ........... 39,33 Peroxyde de fer..................... o,4o Soude, avec potasse et lithine,..... 0,74 ioo,44 » La faible quantité de peroxyde de fer provenait d'un peu de fer métallique qui existe dans la masse. » Il résulte des nombres précédents le rapport 2 :1 pour l'oxygène de la silice à celui de la magnésie, rapport correspondant à la formule MgSi, identique avec celle de l'enstatite de Moravie (2). )> D’après ces observations, on voit que la pierre météorique de Bishop-ville, malgré la différence de ses caractères extérieurs avec ceux des autres corps similaires, se rapproche de la grande famille des météorites pyroxé-niques. » L'espèce enstatite chimiquement voisine du pyroxène fut d'abord signalée par M. Kenngott comme une nouvelle espèce, dans une Communication faite par lui à l'Académie de Vienne en 1855. Comme les caractères cristallographiques de ce minéral luidonnent le droit d'êtreséparédupyroxène, la priorité de découverte appartient au professeur Shepard, et le nom premièrement donné par lui de chladnite a la priorité; mais comme, depuis qu’on le connaît, ce minérabest appelé enstatite par les minéralogistes, toute tentative de changement de nom n'apporterait que de la confusion, et l’on (1) Actes de l’Association, pour cette année, reproduits dans le American Journal of Science de mars !855, p. 162. (2) American Journal of Science*