(.:»93) Gaud. (Toscane, Saint-Vincent), constituent autant de sous-espèces liées au type de VA. opulifolium au meme titre que VA. grcinaiense: » La présence en Europe d’espèces aujourd’hui exclusivement canariennes ou japonaises est un autre fait dont !’importance et la singularité parlent de soi. U Acerpolymorphum doit être remarqué à cause de son feuillage, dont l’extrême élégance a attiré depuis longtemps l’attention des horticulteurs. La forme pliocène se rapporte à la variétèpalmatum-septemlobum (A. septemlobum, Thb.). Les samarres fossiles sont un peu plus grandes, mais elles affectent la même apparence extérieure que celles de l’érable actuel du Japon. » Entre les deux localités du Cantal, le Pas-de-la-Mougudo et Saint-Vincent, exposées, la première au sud, la seconde au nord, les différences ne sont pas des plus tranchées ; elles sont sensibles pourtant par l’affluence relative plus marquée, à Saint-Vincent, des espèces vivantes européennes, l’absence du Bambusa lugdunensis, l’abondance du charme, du hêtre, de l’orme; enfin, parla présence du chêne rouvre et du tremble. » Sous quel aspect se présentent les espèces actuelles au sein de la nature pliocène? L’impossibilité de distinguer sérieusement les formes anciennes de celles qui leur correspondent dans l’ordre contemporain nous a obligé de réunir les premières à celles-ci. Cette identité n’est cependant pas tout à fait absolue; elle n’exclut pas du moins l’existence de certaines nuances, très-faibles, il est vrai, dans la plupart des cas, mais qui montrent que ces espèces n’ont pas laissé que de subir, depuis un temps aussi reculé, quelques légères modifications qui les constituent généralement vis-à-vis de celles de nos jours à l’état de variété. — LrA Inus gluti-nosa concorde presque avec la variété barbata ou denticulata ( A. deniicu-lata, C. A. M.) qui habite le Caucase. Les feuilles du Populus tremula sont petites et faiblement sinuées sur les bords; celles du Quercus robur pUo-cenica ont des lobes obtus et assez peu profondément divisés. U Acer poly-morphum pliocenicum présente des feuilles à sept lobes un peu plus allongés que dans le type actuel. Le Pterocarya fraxinifolia pliocène montre des nervures un peu moins recourbées en avant et des fruits sensiblement plus petits que dans l’espèce vivante du Caucase. Enfin le hêtre pliocène, dont il existe un très-grand nombre de feuilles, est plus polymorphe que le nôtre. Certaines de ses empreintes rappellent le Fagus ferruginea; les dentelures sont tantôt saillantes, tantôt réduites à des sinuosités, comme dans le F. sylvatica ordinaire; mais, parmi les exemplaires fossiles, il en existe beaucoup qu’il est impossible de distinguer de celui-ci. C. R., 1873, i«r Semestre. (T, LXXVI, № 8.) 38