( аб! ) tardé à se faire sentir. Aussi, après les tristes résultats observés à la suite de premières expéditions lointaines de troupes et de chevaux, !’administration de la Marine s’est-elle sérieusement préoccupée de mettre à l’étude, en 1865, la question de la ventilation des transports-écuries. » Un projet, préparé par M. Bertin, Ingénieur de la Marine, avait été approuvé dès le i3 août 1866; mais l’exécution, qui en avait été ordonnée à cette époque, n’a pu être terminée qu’en 1875. » Dans ce projet, l’auteur, en se basant sur les résultats d’observations obtenus par l’un de nous dans les écuries de la Société générale des Omnibus, avait d’abord admis, avec lui, que le volume d’air à renouveler par tète d’animal devait être de 180 à 200 mètres cubes par heure ; mais !’exiguïté des espaces dont il pouvait disposer l’a conduit, plus tard, dans le projet tel qu’il a été exécuté, à limiter dans ses calculs des proportions ce volume à i5o mètres cubes par tête et par heure; ce qui, pour 224 chevaux logés dans les entre-ponts inférieurs, correspond à 33 600 mètres cubes d’air à évacuer par heure, de sorte que la capacité totale de ces entre-ponts n’étant que de 2200 mètres cubes, l’air devait être renouvelé quinze fois par heure. Quelque abondante que puisse paraître une telle ventilation, si l’on réfléchit à toutes les causes d’infection et d’insalubrité que peuvent offrir de pareils locaux, si restreints et si encombrés, on reconnaîtra sans doute avec nous qu’elle n’a rien qui dépasse les limites des besoins. » Il convient d’ailleurs de remarquer que ce bâtiment peut être affecté au transport des hommes, et qu’il en recevrait alors 800 dans ses deux entre-ponts inférieurs, de sorte qu’une ventilation de ЗЗ600 mètres cubes par heure correspondrait à [\o mètres cubes par homme, volume inférieur à celui qu’on alloue dans des hôpitaux, dont les salles sont vastes et bien tenues. » Renonçant à l’idée d’employer des appareils mécaniques, et se bornant à recourir aux seuls.effets d’appel que peuvent produire des différences de température, M. Bertin, s’inspirant des données et des résultats acquis de l’expérience, s’est principalement préoccupé de l’évacuation de l’air vicié, et s’est borné à faciliter son remplacement par de l’air pur, au moyen de dispositions simples basées sur les effets naturels. Nous ferons connaître en peu de mots !’ensemble de ces dispositions. » L’air vicié à évacuer est aspiré par des orifices ménagés dans la paroi intérieure du navire appelée vaigrure, qui en borde les flancs. )> Les intervalles qui séparent les membrures, et qu’on nomme mailles, servent de canaux d’évacuation. C. R,, 187З, ier Semestre, (T.LXXVI, № Б.) ' 34